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Second tour des municipales fin juin : "Probablement qu'aucune solution ne sera une très bonne solution", selon l'Association des Maires de France

Le gouvernement souhaite demander un autre rapport au Conseil scientifique sur l'organisation d'un second tour des élections municipales d'ici deux semaines, en prenant en compte les évolutions de l’épidémie de coronavirus.

Article rédigé par franceinfo
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Agnès Le Brun, le 19 novembre 2019. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Probablement qu'aucune solution ne sera une très bonne solution", estime Agnès Le Brun, vice-présidente et porte-parole de l'Association des Maires de France et maire de Morlaix, mardi 19 mai sur franceinfo. Le gouvernement souhaite demander un autre rapport au Conseil scientifique sur l'organisation d'un second tour des élections municipales d'ici deux semaines, en prenant en compte les évolutions de l’épidémie de coronavirus.

Il faut être raisonnable, c'est-à-dire à la fois ne pas se laisser mener par la dictature de l'émotion et d'autre part, respecter l'évaluation scientifique. Mais on a vu que l'exécutif tient compte de l'évaluation scientifique quand ça l'arrange et n'en tient pas compte quand ça le dérange. 

Agnès Le Brun

à franceinfo

"Il faut donc que chacun reste à sa place et dans son rôle, poursuit Agnès Le Brun. Mais la décision politique est essentielle. L'exécutif doit absolument assumer cette responsabilité-là et c'est vrai que nous sommes dans un imbroglio." Pour la vice-présidente et porte-parole de l'Association des Maires de France, il est d'autant plus aisé pour le gouvernement d'organiser ce second tour, vu que "les mœurs politiques ont beaucoup évolué". "Prenons l'exemple des meetings : chacun sait maintenant que les grands meetings ne réunissent pas, n'ont plus le succès qu'ils pouvaient avoir, il y a encore quelques années."

Une "épée de Damoclès" au-dessus de la tête des candidats

Agnès Le Brun ajoute "qu'il faut bien bien noter que plus vite on achèvera le cycle électoral et sans doute mieux on affrontera le marasme économique qui est devant nous, en termes de relance de l'investissement public, en termes de cohésion sociale". Si la maire de Morlaix comprend "la difficulté" d'organiser ce second tour en pleine épidémie, cela ne doit "pas non plus empêcher de décider : évidemment, cette épée de Damoclès reste au-dessus de nos têtes".

"Je rappelle que les administrations publiques locales portent 70% de l'investissement public. Donc, cela signifie que tout actuellement est immobilisé. Les chantiers sont immobilisés. L'économie locale est immobilisée. Or, nous sommes, nous collectivités, le premier maillon de la cohésion sociale et par conséquent, il ne s'agit pas d'abréger des souffrances, mais achever ce cycle électoral est déterminant".

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