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Sibyle Veil : "La crise a fait perdre jusqu’à 20 millions d’euros à Radio France"

La présidente du groupe de radios publiques fait le bilan des trois derniers mois et évoque l’avenir de son plan d’économies.

Article rédigé par franceinfo, Célyne Baÿt-Darcourt
Radio France
Publié
Temps de lecture : 7 min
Sibyle Veil, présidente-directrice générale de Radio France (CHRISTOPHE ABRAMOWITZ / RADIO FRANCE)

Une nouvelle étape dans le déconfinement à Radio France : les concerts reprennent progressivement à l’Auditorium et un nouvel éclairage nocturne habille le bâtiment. Chaque soir, une inscription lumineuse s’affiche : "La Maison de la radio… et de la musique !". Avec cette illumination, Radio France clame son soutien au secteur culturel, très fragilisé par la crise. Un soutien qui se manifestera tout l’été sur les antennes du groupe. Il avait commencé dès le confinement : "Chaque année, nous versons 40 millions de droits d’auteurs aux artistes en diffusant leurs œuvres. Depuis trois mois, nous avons augmenté de 25% la part de musique sur nos chaînes, avec une priorité à la scène française", se félicite Sibyle Veil. Autre motif de satisfaction : le rôle joué par le service public de la radio pendant la crise : "On a adapté toutes nos grilles en un temps record. franceinfo est la seule radio à avoir émis en continu de 6h du matin à minuit".

Pas de moyens supplémentaires pour Radio France

Comme les autres médias, Radio France sort affaiblie financièrement de cette période : "L’estimation la plus élevée du manque à gagner est de 20 millions d’euros. Cela se rajoute à la baisse de la redevance décidée par l’Etat en 2018 et maintenue. Notre actionnaire nous laisse être en déficit cette année, en revanche il ne nous apportera pas de moyens supplémentaires". Et la direction de Radio France, elle aussi, maintient son plan d’économies, qui était en cours de négociations lorsque tout s’est arrêté. "Nous reprendrons les discussions à la rentrée après avoir tiré les enseignements de cette crise, précise Sybile Veil. On ne peut pas faire comme s’il ne s’était rien passé. Il y aura certainement moins de candidats à des départs volontaires."

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