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Suspension du sport en intérieur : le Snep-FSU fait part de sa "surprise" et de sa "colère"

Faire du sport dans les gymnases est moins risqué que d'entasser "plus de 30-35 élèves dans des classes", estime le secrétaire général du syndicat qui ajoute que le sport est "le seul moment dans l'année scolaire en continu" où les jeunes peuvent "enlever leur masque et respirer".

Article rédigé par franceinfo
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Cours d'EPS (illustration). (LUC NOBOUT / MAXPPP)

"Cela a été une énorme surprise pour nous et cela génère beaucoup de colère. C'est une chose incompréhensible car au vu des espaces dans lesquels nous pratiquons, le risque est assez minime", dénonce Benoît Hubert, secrétaire général du Snep-FSU, vendredi 15 janvier, sur franceinfo. Jean Castex a annoncé la veille la suspension des cours de sport en intérieur dans les établissements scolaires afin de réduire la circulation du coronavirus.

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franceinfo : Comprenez-vous cette annonce ?

Benoît Hubert : Cela a été une énorme surprise pour nous et cela génère beaucoup de colère.

"Suspendre tous les cours d'EPS en intérieur, cela signifie tout simplement l'arrêt des cours d'EPS à certains endroits où les conditions météorologiques sont difficiles."

Benoît Hubert, secrétaire général du Snep-FSU

à franceinfo

C'est une chose incompréhensible. On ne comprend pas parce que, vu les espaces dans lesquels nous pratiquons, le risque est assez minime. On entend l'argument sanitaire mais comment le comprendre quand on voit que plus de 30-35 élèves s'entassent dans des classes et ça ne pose pas de problème alors même que la ventilation se fait moins compte tenu des conditions météorologiques. Pourquoi cibler particulièrement l'EPS, ça, on ne comprend pas.

Quelles disciplines enseigner ?

Concrètement, rien ne sera possible en extérieur, surtout chez nous dans les Ardennes où il y a 20 centimètres de neige. Après, à certains endroits, on va pouvoir continuer certaines activités du type course d'endurance, des activités extérieures qui se programment comme ça. Mais bon, on en est à la quatrième ou cinquième adaptation. Ça devient très compliqué d'avoir des enseignements qui se suivent et des exigences programmatiques, des exigences d'apprentissage pour les élèves. C'est extrêmement dommageable tout ça.

Cela peut poser un problème de santé publique ?

J'ai l'impression que ça va à l'inverse, finalement, de ce qu'il faudrait développer puisqu'on participe à ce développement de la santé publique. Et pour le coup, la première chose qu'on ferme, ce sont les activités physiques, que ce soit en club ou au sein de l'EPS dans le système éducatif. Les jeunes sont très demandeurs d'activités car ça leur fait du bien de s'exprimer physiquement et aussi de pouvoir parler. Mais il faut aussi bien considérer que c'est le seul moment dans l'année scolaire en continu où ils peuvent enlever leur masque et respirer un peu plus. Il faut voir ça aussi d'un côté psychologique, c'est très important et ils n'auront même plus ça.

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