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Télétravail, chômage partiel, port du masque en entreprise... Le "8h30 franceinfo" de Muriel Pénicaud

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, était l'invitée du "8.30 franceinfo", lundi 4 mai.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail, invitée de franceinfo le 18 avril 2019. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, était l'invité de franceinfo lundi 4 mai. Au lendemain de la diffusion d'un protocole national de déconfinement, que toutes les entreprises vont devoir respecter dans le cadre du déconfinement à partir du 11 mai, la ministre est revenu sur le port du masque et sur la réouverture progressive des écoles, en cette période de confinement dû à l'épidémie de coronavirus Covid-19.

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Un télétravail massif au moins jusqu'à l'été

Il est "raisonnable de dire" qu’un télétravail massif aura lieu au moins jusqu'à l'été, a affirmé Muriel Pénicaud. Selon la ministre, "on organise la reprise du chemin vers le travail, mais pas à n'importe quelles conditions. Et on ne va pas travailler comme avant pour un moment."

Muriel Pénicaud a aussi rappelé les règles qui régissent le télétravail. C'est un droit du salarié depuis les ordonnances Travail de 2017. "Le salarié peut dire 'mon travail se fait en télétravail. Je demande à rester en télétravail'", a rétorqué la ministre. Cependant, si l'employeur lui demande de se rendre sur son lieu de travail "pour des raisons de service", dans ce cas, il doit expliquer "pourquoi on ne peut pas faire autrement". Pour la ministre, l’idéal est que les salariés viennent "par rotation, pas tous en même temps. Là aussi, pour éviter d'être trop nombreux en même temps dans les transports ou sur le lieu de travail."

Les campagnes généralisées de dépistage en entreprise interdites

"Il est interdit de faire des campagnes généralisées de dépistage en entreprise", a déclaré la ministre du Travail Muriel Pénicaud, expliquant également que "le salarié a le droit de refuser" que l’on prenne sa température. Pour assurer la sécurité de ses salariés, "l’entreprise a la responsabilité de moyens, c’est-à-dire de mettre en place l’organisation du travail et les moyens nécessaires", a insisté Muriel Pénicaud.

La prise de température n'est pas recommandée puisqu'une absence de température "ne signifie pas une absence de Covid. On a le droit de refuser puisque c'est une intrusion sur le domaine de la santé." Les tests doivent être réservés aux personnes qui ont des symptômes et "l'entreprise n'a pas à connaître la situation. Il y a le secret médical. Le médecin du travail peut la connaître si le salarié lui en parle, mais il est soumis au secret. Mais il n'y a pas d'obligation en entreprise", a expliqué Muriel Pénicaud.

Le port du masque dans les entreprises "par situation"

La ministre du travail est également revenue sur le port du masque en entreprise. Il est obligatoire, non pas "par secteur", mais "par situation". Muriel Pénicaud a pris l’exemple des coiffeurs qui sont "forcément en grande proximité du client", mais aussi "certaines situations du bâtiment" où il faudra le port du masque quand la distanciation n'est pas possible.

Les open spaces doivent aussi ne pas dépasser un nombre de salariés et respecter la nécessité d'un minimum de quatre mètres carrés par personne : "Concrètement, la règle des quatre mètres carrés s'applique". Pour "un open space de 100 mètres carrés, il n'y a pas plus de 25 personnes qui y travaillent", a-t-elle expliqué.

Les parents qui gardent leurs enfants à la maison toucheront le chômage partiel en mai

"Rien ne change" pour les parents qui gardent leurs enfants à la maison au mois de mai, a assuré Muriel Pénicaud. Ils sont au chômage partiel pour éviter une "rupture de pouvoir d'achat qui aurait été très forte depuis le 1er mai". Si les parents décident de ne pas envoyer leur enfant à l’école au mois de juin, "vous ne le perdrez pas" non plus, a assuré la ministre du Travail, contrairement à ce qui avait été annoncé par le gouvernement. "On verra où on en est. Peut-être faudra-t-il une attestation de l'école à ce moment-là", a-t-elle indiqué.

"On va évaluer à la fin du mois de mai", a expliqué la ministre du Travail, car "je ne sais pas aujourd'hui combien d'écoles seront ouvertes cinq jours sur cinq". Mais la ministre a rappelé qu'"on peut aussi prendre des jours de congés et des jours de RTT. Il y a beaucoup de possibilités qui seront ouvertes aux salariés", a-t-elle ajouté.

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