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Coronavirus : le port du masque dans les entreprises, "ce n'est pas par secteur" mais "par situation", explique Muriel Pénicaud

Invitée de franceinfo lundi, la ministre du Travail a pris l’exemple des coiffeurs qui sont "forcément en grande proximité du client". Elle a aussi évoqué la question des open spaces.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Muriel Pénicaud, ministre du Travail, invitée de franceinfo le 6 mars 2018. (JEAN-CHRISTOPHE BOURDILLAT / RADIO FRANCE)

Muriel Pénicaud, ministre du Travail, a affirmé lundi 4 mai sur franceinfo que le port du masque est obligatoire, non pas "par secteur", mais "par situation", alors que le gouvernement a mis en place un protocole sanitaire pour que les entreprises organisent au mieux la reprise du travail à partir du 11 mai. La ministre a pris l’exemple des coiffeurs qui sont "forcément en grande proximité du client. Et donc il faudra les masques."

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Elle a aussi évoqué "certaines situations du bâtiment" où il faudra le port du masque quand la distanciation n'est pas possible. "Pour les transports, le mieux, si on a une camionnette pour aller à plusieurs au travail, c'est de prendre plusieurs véhicules. C'est quand même mieux. C'est toujours mieux d'être dans la distanciation", a-t-elle dit. Muriel Pénicaud a rappelé que le port du masque ne fait pas tout : "Ça ne protège pas si vous ne faites pas les autres gestes barrières", a-t-elle souligné.

Les open spaces doivent aussi ne pas dépasser un nombre de salariés et respecter la nécessité d'un minimum de quatre mètres carrés par personne : "Concrètement, la règle des quatre mètres carrés s'applique". Pour "un open space de 100 mètres carrés, il n'y a pas plus de 25 personnes qui y travaillent", a-t-elle expliqué.

Des discussions avec les partenaires sociaux

Selon elle, la mise en place du protocole sanitaire dans les entreprises doit être discutée avec les partenaires sociaux : "Le sujet est d'abord un sujet d'organisation du travail qui doit être discuté avec les partenaires sociaux dans l'entreprise et les salariés. Comment on s'organise ?", a-t-elle dit. Des mesures certes contraignantes pour les entreprises à mettre en place, mais pour la ministre, on n’a pas le choix : "Je sais que c'est contraignant. Je sais que c'est difficile. Mais c'est quoi l'alternative ? Moi, je ne négocie pas la santé des salariés. Mon rôle, c'est de les protéger. Et les partenaires sociaux aussi", a-t-elle assuré.

Muriel Pénicaud a rappelé les risques pour l’économie française si le travail ne reprend pas dans les entreprises. "Un, il faut protéger les salariés, deux, il faut reprendre l'activité parce que, si on ne reprend pas l'activité plus, je peux vous dire que l'effondrement économique du pays, ça peut aboutir à énormément de licenciements, de défaillances et plus les moyens de payer nos services publics. Il y a un moment donné, on ne choisit pas", a-t-elle affirmé.

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