Télétravail obligatoire sous peine d’amende : c’est une "épée de Damoclès sur nos têtes" déplore la CPME Paris Île-de-France
Pour limiter la flambée des cas de Covid-19, Jean Castex a annoncé lundi un renforcement du télétravail dès le début du mois de janvier.
"On est un peu atterrés. On attendait plus d'accompagnement, de pédagogie et de soutien", témoigne sur franceinfo Bernard Cohen-Hadad, président de la confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) Paris Île-de-France après l’annonce jeudi 30 décembre de la ministre du travail, Elisabeth Borne. Les entreprises ne respectant pas l’obligation du télétravail à partir de la semaine prochaine pourront être sanctionnées d'une amende allant jusqu'à 1 000 euros par salarié.
Depuis le début de l'épidémie, "on a fait tout ce qu'on a pu dans nos entreprises, pour les protocoles, pour les distances, pour les équipes limitées, pour le nettoyage des locaux, l'aération, les plexiglas", insiste Bernard Cohen-Hadad. Il se dit pour le télétravail, mais contre cette sanction : "Cette annonce c'est un peu le père fouettard à la place du père Noël, ça n'est pas ce qu'on aurait aimé", explique-t-il.
Le Premier ministre Jean Castex a annoncé lundi l'obligation de porter le télétravail à trois ou quatre jours par semaine, "pour tous les salariés pour lesquels il est possible", à partir du 3 janvier et pour une durée de trois semaines. En cas de constatation de non-respect de l'obligation, c'est l'inspection du travail qui appliquera la sanction, sans passage par la justice. "C'est comme l'épée de Damoclès sur nos têtes", déplore Bernard Cohen-Hadad. "Ce qu'on attend de l'inspection du travail c'est qu'elle vienne nous expliquer, nous accompagner dans un contexte de crise où depuis deux ans, on a toujours vécu le télétravail par défaut. Repensons le télétravail dans l'entreprise."
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