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"Tous les jours, on a des demandes" : avec l'approche du déconfinement, la demande de vitres de protection explose

La vitre de protection, type plexiglas, est devenue l’aménagement à réaliser pour préparer le déconfinement. La filière est sous tension, les délais de livraison s’allongent et la pénurie guette.

Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un vitre de protection installée devant une caisse d'un supermarché de Ludres en Meurthe-et-Moselle, le 23 mars 2020 (photo d'illustration). (ALEXANDRE MARCHI / MAXPPP)

Adrien Sfecci croule sous la demande. Depuis le début de l’épidémie de coronavirus, ce patron a reconverti sa PME dans les panneaux de protection en plastique. Il commande les plaques à des distributeurs et les découpe à la bonne taille. La demande, déjà très forte, a été multipliée par trois depuis l’annonce de la date du déconfinement. "Tous les jours, on a des demandes de 50, 100, 200 ou 300 ensembles à livrer ce qui devient très complexe", affirme Adrien Sfecci.

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La vitre de protection, type plexiglas, est devenue l’aménagement à réaliser pour préparer le déconfinement. Une barrière que veulent installer les entreprises dans leurs open-spaces, mais aussi les commerçants et tous les établissements qui accueillent du public. "Ceux qui commencent à s’équiper ce sont tous les établissements publics et toutes les administrations qui n’ont pas anticipé", explique le patron de PME.

Une pénurie et des prix qui s'envolent

Le problème, c’est qu’Adrien Sfecci a de plus en plus de mal à s’approvisionner. Il doit désormais attendre deux à trois mois avant d’être livré. "La pénurie s’explique déjà parce les stocks de sécurité ont été déjà tous mangés dans les deux premières semaines de confinement, indique le patron de PME. Même avec les usines qui tournent à plein régime, la production étant tellement peu adaptée par rapport aux volumes qui sont demandés sur tous les pays européens, voir mondiaux, aujourd’hui elles n’arrivent pas à fournir."

Autre conséquence, les prix s’envolent. Et Adrien Sfecci paye bien plus cher sa matière première : "Une plaque de plexiglas qui coutait aux alentour de 4 à 5 euros le mètre carré est aujourd’hui revendu aux alentour de 20 à 25 euros et ce n’est pas possible." Pour contourner le problème, le patron de la PME vient de concevoir une nouvelle plaque de protection, cette fois en PVC. Moins cher, dit-il, mais tout aussi efficace.

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