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Covid-19 : "Il faudra vacciner les enfants de moins de 11 ans", estime Rémi Salomon

Le Premier ministre a estimé que la vaccination contre le Covid-19 des enfants de moins de 11 ans est "une nécessité". Pour le président de la Commission médicale d’établissement de l’AP-HP, "il faut prendre tous les moyens pour ralentir cette épidémie".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Rémi Salomon, président de la commission médicale de l'AP-HP, invité de franceinfo le 29 juillet 2021. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

"Il faudra vacciner les enfants de moins de 11 ans", a estimé ce samedi sur franceinfo Rémi Salomon, président de la commission médicale d'établissement de l'AP-HP, alors que le Premier ministre Jean Castex a parlé samedi 11 décembre d'une "nécessité" de vacciner cette jeune population, pour enrayer cette cinquième vague de Covid-19. "Le bénéfice individuel est probablement relativement faible", a cependant ajouté Rémi Salomon, mais selon lui "il faut prendre tous les moyens pour ralentir cette épidémie".

franceinfo : Vacciner les enfants, est-ce une nécessité comme le dit le Premier ministre Jean Castex ?

Rémi Salomon : Oui, je pense qu'il faudra le faire. L'épidémie est repartie très fortement avec le variant Delta, et le variant Omicron arrivera probablement dans peu de temps. Il arrive extrêmement rapidement en Grande-Bretagne. Nous savons depuis quelques semaines que le virus circule beaucoup dans les classes d'âge qui ne sont pas vaccinées, c'est-à-dire avant 11 ans. Il faudra les vacciner. Le bénéfice individuel est probablement relativement faible car les formes graves chez les enfants sont exceptionnelles. Ceci étant dit, ils pourront, en étant vaccinés, aller plus facilement à l'école. Il y a quand même ce bénéfice individuel qui est quand même à considérer. Il faut prendre tous les moyens pour ralentir cette épidémie.

Est-on sûr aujourd'hui que ce sont les enfants qui contaminent les plus grands ?

Nous ne sommes jamais sûrs de rien. Il est difficile d'identifier vraiment la source de contamination, mais il y a à l'évidence la possibilité d'une contamination par les enfants. Certains sont comme très critiques sur cette vaccination des enfants en disant qu'il ne faut pas les vacciner sous prétexte que les adultes ne se vaccinent pas assez. J'entends cet argument et il est tout à fait recevable. En conséquence, il faut vraiment tout faire pour les 10% des Français qui ne sont encore vaccinés se vaccinent. Il faut encore faire des efforts d'explication pour aller vers eux. Et puis, évidemment, faire la troisième dose.

La vaccination des enfants ne pourra pas se faire avant Noël, donc les enfants ne seront pas protégés pour les repas de Noël. Il faut vraiment retenir que les repas peut être partagé avec les grands parents, avec les sujets âgés qui sont à risque de faire des formes graves, à condition que ceux ci aient fait la troisième dose. S'ils ne l'ont pas fait, je pense qu'il vaut mieux éviter de prendre des risques. Il faut faire attention à protéger les plus anciens. Il faut aussi faire des tests avant le repas.

Concernant cette vaccination des enfants, que répondez vous à ceux qui disent qu'on manque de recul ?

C'est vrai que nous manquions de recul jusqu'il y a peu de temps. Nous allons avoir maintenant l'avis de la Haute Autorité de santé. Plus de cinq millions d'enfants ont été vaccinés, notamment aux Etats-Unis. Nous avons ce qu'on appelle la pharmacovigilance, c'est-à-dire que nous avons une observation très attentive de tous les effets secondaires. Il était important d'attendre que les enfants américains aient fait leur deuxième dose et qu'on puisse observer si on voit apparaître ou non ces cas de myocardite. Dans les jours qui viennent, nous le saurons.

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