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Covid-19 : la Polynésie française débordée par l'explosion de l'épidémie

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Covid-19 : la Polynésie française débordée par l'explosion de l'épidémie
Covid-19 : la Polynésie française débordée par l'explosion de l'épidémie Covid-19 : la Polynésie française débordée par l'explosion de l'épidémie (France 2)
Article rédigé par France 2 - J.Lonchampt, A.Canestraro, Polynésie la 1ère, A.Tarahu
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En Polynésie, le taux d'incidence du Covid-19 dépasse les 2 600 cas pour 100 000 habitants, mercredi 18 août. Les hôpitaux sont débordés et les morts s'accumulent.   

De jour comme de nuit, l'avion sanitaire rapatrie en urgence des malades du Covid-19 à Tahiti (Polynésie française). Les patients en détresse respiratoire viennent des îles voisines, parfois à des centaines de kilomètres, pour pouvoir être hospitalisées. "Je me sens fatigué mais je suis prêt à repartir. On a deux patients qui nous attendent", confie le Dr. Axel Buchs, médecin urgentiste. Depuis quelques jours, le variant Delta fait des ravages au beau milieu du Pacifique. Le nombre de cas positifs n'a jamais été aussi important en Polynésie : 2 164 cas mardi 17 août, un record. 

Dans les archipels, les centres de dépistages sont pris d'assaut. Certaines écoles sont contraintes de fermer, et les hôpitaux sont débordés. Dans les services Covid, la moyenne d'âge dépasse à peine les 35 ans. Ces patients pour la grande majorité ne sont pas vaccinés. Conséquence, les morts s'accumulent, et les familles de victimes n'ont souvent pas le temps de dire au revoir à leurs proches. 15 infirmiers sont venus en renfort depuis la métropole en début de semaine. 

Une mauvaise gestion de crise ?  

La gestion de crise est pointée du doigt sur l'archipel. "Malgré des indicateurs alarmants, les autorités locales optent pour un confinement léger", qui est imposé "uniquement le week-end, dans sept îles sur les 118 que compte la Polynésie", indique la journaliste Aiata Tarahu, en duplex depuis Papeete. Le couvre-feu est lui en vigueur depuis la semaine dernière. "De plus en plus de voix s'élèvent, ajoute la journaliste. Des habitants, des syndicats d'enseignants et de salaries (…) militent pour une fermeture des frontières et un confinement strict de 15 jours minimum." Des mesures pour le moment écartées par le gouvernement. 

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