Covid-19 : l'Académie nationale de médecine demande au gouvernement d'accélérer la vaccination
Elle regrette la lenteur du déploiement de la campagne vaccinale en France, en comparaison avec d'autres "pays européens qui ont suivi des plans stratégiques différents".
"Il n'est plus temps d'attendre", a prévenu l'Académie nationale de médecine, jeudi 31 décembre. Alors que la vaccination contre le Covid-19 a démarré en France depuis dimanche 27 décembre, l'Académie pointe du doigt la lenteur du déploiement de la campagne, en comparaison avec d'autres pays européens. "La campagne nationale d'immunisation contre la Covid-19 doit être exemplaire", écrit-elle dans un communiqué.
"Le premier bilan est difficile à défendre en comparaison avec ceux des pays européens qui ont suivi des plans stratégiques différents", explique l'Académie. Depuis le lancement de la campagne vaccinale dans l'Union européenne, dimanche 27 décembre, 133 personnes ont été vaccinées en France, contre 78 108 en Allemagne. L'Académie regrette des "précautions excessives" du gouvernement, qui risquent de susciter "une incompréhension croissante vis-à-vis d’une campagne dont le coup d’envoi semble manquer de détermination".
"Simplifier et raccourcir les procédures de vaccination dans les Ehpad"
Elle liste ainsi plusieurs recommandations à destination du gouvernement. Elle conseille de "simplifier et raccourcir autant que possible les procédures de vaccination dans les Ehpad et établissements assimilés" ou encore de "veiller à ce que les interventions de la première phase de vaccination soient déployées en priorité dans les départements affichant les taux d'incidence de Covid-19 les plus élevés".
L'Académie estime également qu'il est nécessaire de "restaurer la confiance, indispensable pour atteindre le niveau de couverture sanitaire nécessaire au contrôle de l'épidémie, par la qualité de l'information et la valeur de l'exemple" et d'assurer "une pleine transparence sur l'état des stocks de vaccins disponibles".
Le lent démarrage de la campagne vaccinale suscite critiques et incompréhension dans la classe politique et chez certains médecins. Le président des députés LR Damien Abad et le député LR Eric Ciotti demandent l'audition en "urgence" du ministre de la Santé. Mais le gouvernement assume sa stratégie et privilégie la "pédagogie", a expliqué Olivier Véran. "Je ne confonds pas vitesse et précipitation. Cet écart avec d'autres pays est assumé. A la fin du mois de janvier, nous aurons rattrapé ce décalage", a-t-il assuré, mardi, sur France 2.
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