Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : on vous explique pourquoi les parents vaccinés sont moins bien indemnisés que les parents non-vaccinés

Selon nos confrères du "Parisien-Aujourd’hui en France", en cas d’absence pour enfant malade, les parents vaccinés contre le Covid devront recourir au chômage partiel alors que ceux qui ne le sont pas pourront bénéficier d’un arrêt maladie mieux indemnisé. franceinfo vous explique pourquoi.

Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une infirmière procède à une vaccination contre le Covid-19 à Nancy, le 28 juillet 2021. (LÉO LIMON / FRANCE-BLEU SUD LORRAINE)

Il y a une faille dans le dispositif du gouvernement qui indemnise les parents d'enfants positifs au Covid-19 : les parents vaccinés seront moins bien indemnisés que les parents non vaccinés en cas d'enfant malade, révèle le Parisien-Aujourd'hui en France vendredi 3 septembre. Ainsi, les premiers devront recourir au chômage partiel quand les seconds pourront bénéficier d'un arrêt maladie mieux indemnisé.

Le parent vacciné n'est pas considéré comme cas contact

En effet, depuis le 22 juillet, une personne complétement vaccinée n'est plus considérée comme cas contact lorsqu'elle côtoie une personne positive au Covid-19. Et cette nouvelle règle crée des inégalités de traitement dans le dispositif d'indemnisation des parents qui doivent arrêter de travailler en cas d'enfant malade. Concrètement, seul un parent non vacciné ou qui n'a pas encore reçu sa deuxième dose sera déclaré cas contact si son enfant est positif. Il pourra alors rester sept jours auprès de son enfant, en bénéficiant d'un arrêt maladie, sans délai de carence. Il touchera alors 90% de son revenu, ou 100% en cas d'accord d'entreprise plus généreux.

Son arrêt de travail n'est pas pris en charge par l'assurance maladie

Dans ce cadre, le parent qui a reçu ses deux doses de vaccin, lui, ne sera pas déclaré cas contact et ne pourra donc pas bénéficier d'un arrêt de travail pris en charge par l'assurance maladie. Dans les entreprises privées, il devra demander à son employeur de le placer en chômage partiel. Il touchera alors 84% de son salaire net, un peu moins donc qu'avec les indemnités journalières de la sécurité sociale. Mais l'employeur peut refuser.

Autre solution : poser des jours "enfants malades", à condition de pouvoir en disposer car ils sont souvent réservés aux salariés des grandes entreprises. Il peut aussi poser des jours de congés et de RTT. Reste enfin la solution du télétravail, si elle s’avère possible, et sous réserve de pouvoir travailler avec un enfant à la maison.

Enfin, ultime recours : le congé sans solde, non indemnisé. Au ministère du Travail, on affirme que le problème a bien été identifié et qu'il ne va pas perdurer. La solution est en cours d'arbitrage et elle devrait être communiquée rapidement, indique l'entourage d'Elisabeth Borne.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.