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Covid-19 : quatre questions sur la campagne de vaccination avancée au 2 octobre

Le ministère de la Santé évoque "un contexte actuel de circulation plus marquée du virus".
Article rédigé par franceinfo
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Une personne se fait vacciner contre le Covid-19, dans le Val-de-Marne, en janvier 2023. (MORCILLO / IMAGE POINT FR / BSIP / AFP)

Elle va débuter deux semaines avant la date prévue. La nouvelle campagne de vaccination contre le Covid-19 va débuter le 2 octobre, au lieu du 17 octobre, a annoncé le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, vendredi 15 septembre. En cause : "un contexte actuel de circulation plus marquée du virus". Franceinfo revient en quatre questions sur cette nouvelle campagne automnale.

1Quelle est l'ampleur de l'épidémie actuellement ?

En raison de la disparition de certains recensements et indicateurs, le suivi de l'évolution du Covid-19 est beaucoup moins précis qu'il ne l'a été, notamment au plus fort de la pandémie. Malgré le flou, une tendance claire se dessine : le nombre de cas est en nette hausse.

>> Covid-19 : pourquoi est-il devenu si difficile de savoir où en est l'épidémie ?

"Ce qui est certain, c'est qu'on voit de nouveau des malades arriver aux urgences et à l'hôpital", assure sur franceinfo Benjamin Davido, infectiologue à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). "Il y a une augmentation de 30% des consultations pour Covid à l'hôpital cette semaine, et 30% de ces patients finissent en hospitalisation (...) On est encore en été, il fait plutôt bon et cela présage malheureusement un automne et peut-être un hiver difficiles", anticipe-t-il.

2Quels sont les vaccins administrés ?

Selon le ministère de la Santé, "des vaccins adaptés au variant circulant majoritaire (XBB1.5) sont disponibles". L'assurance-maladie écrit que, pour cette nouvelle campagne, les vaccins bivalents à ARN messager (ARNm) "adaptés au variant Omicron sont recommandés en première intention, quel que soit le vaccin administré précédemment". La vaccination est gratuite, rappelle le ministère de la Santé.

Pourquoi faire référence au variant Omicron, qui faisait déjà parler de lui à la fin de l'année 2021 ? XBB1.5 est un sous-variant d'Omicron. BA.2.86, qui a été détecté pour la première fois en France fin août, est un descendant du variant BA.2, lui-même un sous-variant d'Omicron. Les premières données scientifiques "suggèrent que le variant XBB1.5 est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles au début de l'automne", a déclaré dans les colonnes de Libération, fin août, Brigitte Autran, la présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars).

Le vaccin Comirnaty de Pfizer-BioNTech est recommandé pour les personnes de moins de 30 ans. Pour celles qui ne souhaitent pas recevoir de vaccin à ARNm ou présentent des contre-indications, "il est possible d'utiliser en rappel des vaccins VidPrevtyn Beta de Sanofi et Nuvaxovid de Novavax", précise l'assurance-maladie.

3Quel est le public cible fortement invité à se faire vacciner ?

Le ministère de la Santé pointe "les plus fragiles". L'assurance-maladie mentionne d'abord sur son site les personnes de plus de 65 ans et celles – à partir de 6 mois – "atteintes de comorbidités ayant un risque plus élevé de forme grave de la maladie (hypertension artérielle compliquée, problèmes cardiaques, vasculaires, hépatiques, rénaux, pulmonaires, diabète, obésité, cancers, personnes transplantées, personnes atteintes de trisomie 21 ou de troubles psychiatriques ou de démence)". Elle désigne également les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes, les personnes qui résident en Ehpad et en unités de soins de longue durée.

L'assurance-maladie relève que les personnes qui vivent "dans l'entourage ou en contacts réguliers avec des personnes immunodéprimées ou vulnérables, y compris les professionnels des secteurs sanitaire et médicosocial", sont aussi fortement incitées à se faire vacciner.

"Beaucoup de monde doit se faire vacciner si on veut éviter la probabilité, même faible, de se retrouver à consulter à l'hôpital, et potentiellement avoir une forme grave", commente Benjamin Davido. "L'objectif, insiste-t-il, c'est un rappel vaccinal deux fois par an pour les plus de 80 ans, les 15 à 20 millions de Français qui ont des comorbidités, mais aussi les plus de 65 ans."

Toutefois, si vous le souhaitez, vous pouvez bénéficier d'une injection sans faire partie des catégories énumérées précédemment. Un délai de six mois doit s'être écoulé depuis votre dernière injection d'un vaccin anti-Covid-19, rappelle la Direction générale de la santé (lien PDF).

4Peut-on se faire vacciner en même temps que pour la grippe saisonnière ?

Les campagnes de vaccination contre le Covid-19 et la grippe saisonnière devaient débuter en même temps, le 17 octobre. Elles vont finalement commencer en décalé, mais, lorsqu'elles seront toutes les deux lancées, il sera tout à fait possible de recevoir les deux injections lors d'un même rendez-vous.

Dans ses recommandations relatives à la stratégie de vaccination contre la Covid-19, la Haute Autorité de santé (lien PDF) "confirme sa recommandation de proposer l'administration concomitante des vaccins contre la Covid-19 et contre la grippe saisonnière, dès lors qu'une personne est éligible aux deux vaccinations, quel que soit son âge". L'instance "rappelle que les injections doivent être pratiquées sur deux sites d'injection différents". En clair, il peut s'agir d'une injection dans chaque bras, à quelques secondes d'intervalle.

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