"J'ai pu embrasser mes enfants !' : témoignages de seniors ou de soignants qui ont reçu leurs doses de vaccin
Des soignants et personnes âgées qui ont reçu les injections des deux doses à 3 ou 4 semaines d’intervalle, et qui sont donc vaccinés à 100% contre le Covid-19, témoignent de leur soulagement sur franceinfo.
Le Dr Jean-Jacques Monsuez a été vacciné après Mauricette, la désormais célèbre toute première vaccinée française contre le Covid-19 le 27 décembre. Une première dose injectée en public, dans son hôpital à Sevran devant les micros et caméras, la seconde en toute discrétion le 20 janvier.
"La réticence initiale, explique-t-il, s'est transformée en vif intérêt pour le vaccin. Quand on a quelqu'un qui s'est désisté, on trouve toujours un soignant qu'on pourra vacciner. Il y a vraiment une demande, quelque chose qui a changé." Il a noté une curiosité parmi ses collègues : "Je vois bien que beaucoup de personnels sont venus me voir pour me demander si j'avais été vacciné, s'il fallait le faire, ce que j'avais ressenti etc."
Beaucoup de personnes m'ont dit que le fait que j'ai été vacciné les avait amenées effectivement à se faire vacciner.
Dr Monsuezà franceinfo
C’est ce qu’a aussi constaté dans son hôpital de Dijon le professeur de gériatrie Pierre Jouanny, vacciné lui aussi le premier jour de la campagne. Sur un plan plus personnel, il fait désormais une petite entorse aux mesures de précaution : "J’ai pu, sourit-il, embrasser mes enfants car s’ils me transmettent le Covid-19 je ne développerai pas de forme grave !"
Des étreintes que Françoise, 85 ans, ne s’autorise pas avec ses proches. Elle fait partie des 52 résidents sur une centaine d’un Ehpad à l’est de Paris qui ont reçu les deux doses de vaccins. Elle garde toujours ses distances.
Ça n'a pas changé : on se touche avec les bras, même avec les proches. On se dit bonjour mais sans se toucher car le virus est toujours là : on se sent en demi-sécurité.
Françoiseà franceinfo
Depuis qu’elle est vaccinée, Catherine, 70 ans passe beaucoup moins de temps dans sa chambre car elle se sent complètement rassurée. "Je vais un peu plus vers les autres maintenant, cela m’a encouragée", affirme Catherine. La seule chose qui l’inquiète en ce moment est la perspective d’un troisième confinement. "C’est ma hantise", confie-t-elle.
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