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Les maladresses d'AstraZeneca sont-elles à l'origine de la méfiance des populations vis à vis de ce vaccin ?

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Les maladresses d'AstraZeneca sont-elles à l'origine de la méfiance des populations vis à vis de ce vaccin ?
Les maladresses d'AstraZeneca sont-elles à l'origine de la méfiance des populations vis à vis de ce vaccin ? Les maladresses d'AstraZeneca sont-elles à l'origine de la méfiance des populations vis à vis de ce vaccin ? (FRANCEINFO)
Article rédigé par franceinfo - Lisa Beaujour, Estelle Fromentin, Henri Desmarest
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Le vaccin AstraZeneca fait face à un manque de popularité, notamment dû aux erreurs de communication de la part du laboratoire et de l'université d'Oxford. Explications. 

En avril 2020, l’université d’Oxford annonce un partenariat avec un laboratoire pour la confection d’un vaccin. Il s’agit d’AstraZeneca, un laboratoire britannico-suédois, qui a peu d’expérience en matière vaccinale, mais qui a accepté de ne pas faire de profit. Pourtant, ce vaccin est l’un des plus décriés depuis le début. "Il y a eu des erreurs de code, de positionnement, ça manque un peu de professionnalisme", explique Bernard Begaud, professeur de pharmacologie à l’Université de Bordeaux.


Le premier problème a lieu lors des essais cliniques. Près de 3 000 participants reçoivent un faible dosage du vaccin, à cause d’une erreur des scientifiques. Ces derniers s’en rendent compte a posteriori, car ces cobayes ont moins d’effets secondaires que les autres. Ensuite, les scientifiques ont testé leur vaccin sur des personnes jeunes. Ce qui fait que le vaccin n’a pas été initialement autorisé pour le public âgé, qui est pourtant le plus à risques. Les études empiriques ont fini par montrer l’efficacité du vaccin AstraZeneca sur les personnes âgées, mais difficile de faire oublier les couacs du lancement du sérum. 

Un vaccin toujours en phase de tests aux États-Unis 

Il y a un pays où AstraZeneca a accumulé encore plus de déconvenues : les États-Unis. En septembre dernier, lors d'une conférence téléphonique avec les autorités sanitaires américaines, le laboratoire a oublié de mentionner un élément essentiel. Leurs essais cliniques ont été suspendus deux jours plus tôt, à cause d'une atteinte neurologique chez un participant, mais les Américains l'apprennent par la presse deux heures après. Aujourd’hui, le vaccin est toujours en phase de tests aux États-Unis et n’a pas été autorisé sur ce territoire. Si son efficacité a désormais largement été prouvée, ce vaccin paie cher le manque de transparence et les erreurs de communication d’Oxford et d’AstraZeneca.

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