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Protocole sanitaire à l'école : "A un moment donné, il faut arrêter de changer", estime Jean-François Delfraissy

Reconnaissant "beaucoup de changements", le président du Conseil scientifique a appelé le gouvernement et les autorités sanitaires à être "un tout petit peu constants".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jean-François Delfraissy, le président du Conseil Scientifique, sur franceinfo le 25 janvier 2022. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Il y a eu beaucoup de changements" de protocoles sanitaires à l'école pour faire fac eau Covid-19. "À un moment donné, il faut arrêter de changer parce que les familles sont totalement perdues", a estimé Jean-François Delfraissy, président du Conseil scientifique, ce mardi sur franceinfo. Pour preuve, sa fille qui "l'écoute d'habitude" lui dit qu'elle "n'y comprend rien". "Soyons un tout petit peu constants", a-t-il plaidé.

"Comment maintenir à la fois ces enfants à l'école, maintenir des classes relativement ouvertes et puis inversement, ne pas laisser partir totalement l'épidémie dans cette tranche d'âge ?", a-t-il problématisé, reconnaissant que "c'est compliqué". Selon lui, "le dernier protocole mis en place répond en partie à cette question". Depuis le 14 janvier, les moins de 12 ans contacts à risque peuvent rester en classe si l'autotest fait immédiatement est négatif et si les autotests réalisés deux et quatre jours après le premier sont eux aussi négatifs. La règle est la même pour tous, vaccinés ou pas.

"Le Conseil scientifique avait émis dès le mois de novembre, voire même dès le mois de septembre, d'autres types de recommandations", a-t-il rappelé, à savoir "un dépistage régulier, une fois par semaine", proposition qui "pour des raisons diverses, n'a pas été retenue".

Le gouvernement doit par ailleurs annoncer un possible allégement du protocole sanitaire à l’école au retour des vacances de février, ce qui inquiètent les épidémiologistes au regard de la circulation du Covid-19 dans les classes. Près de 19 000 classes ont été fermées mi-janvier dans les écoles, collèges et lycées, selon le ministère de l'Éducation nationale.

Un "bénéfice individuel" à la vaccination des enfants

Interrogé sur la vaccination des enfants, Jean-François Delfraissy a jugé qu'elle "s'inscrit maintenant dans une démarche un tout petit peu différente où nombre d'entre eux viennent d'être contaminés par Omicron". Cela dit, pour cette population, il y a "un bénéfice individuel qui n'est pas majeur, mais qui existe". "Les enfants font, dans un certain nombre de cas, un certain nombre de formes sévères qui sont très différentes de celles des adultes et qui surviennent trois ou quatre semaines après l'infection, c'est ce syndrome inflammatoire qu'on appelle les PIMS", a-t-il souligné.

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