Vaccin AstraZeneca : l'Europe ne contractualise qu'avec ceux qui "livrent en temps et en heure", avertit le commissaire européen Thierry Breton
Les discussions avec le groupe pharmaceutique vont se poursuivre, mais le commissaire européen au Marché intérieur n'a pas digéré les déboires passés concernant les livraisons de doses de ce vaccin.
L'Europe va-t-elle renouveler son contrat avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca ? Rien n'est moins sûr. Thierry Breton, commissaire européen au Marché intérieur, semble quelque peu échaudé par les retards de livraison accumulés depuis le début de l'année. "On est pragmatiques", a-t-il déclaré sur BFMTV, dimanche 18 avril. "Ma priorité en tant que responsable des vaccins, c'est que ceux avec lesquels nous contractualisons livrent exactement en temps et en heure, voire plus."
"On avait commandé 120 millions de doses pour le premier trimestre et 180 millions pour le deuxième trimestre. Il se trouve qu'au premier trimestre, [AstraZeneca] n'en a livré que 30 millions, ce qui a créé des problèmes que tout le monde a vus", a notamment souligné Thierry Breton, en rappelant que seules 70 millions de doses seront livrées au second semestre. "Rien n'est définitif, on continuera à discuter", a-t-il encore déclaré, laissant entendre que le contrat, qui "se termine le 30 juin", pourrait ne pas être renouvelé.
Thierry Breton a toutefois précisé que cette réflexion sur un futur contrat était simplement due aux retards de livraison, et non aux cas de thromboses graves signalés dans les bases de pharmacovigilance. "Ce n'est pas pour une raison épidémiologique ou médicale. Quand on regarde les données, les bénéfices du vaccin AstraZeneca l'emportent de façon massive par rapport à la maladie."
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