Vaccination contre le Covid-19 : changement de cap pour le gouvernement
Emmanuel Macron et Olivier Véran ont annoncé, jeudi 31 décembre, vouloir accélérer la campagne de vaccination contre le Covid-19 en France. Le Dr Djillali Annane, de l'hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine), a réagi sur franceinfo.
La campagne de vaccination en France est jugée trop lente et attaquée par les médecins et l’opposition. Emmanuel Macron a répondu en présentant ses vœux aux Français, jeudi 31 décembre. "Je ne laisserai pas […] pour de mauvaises raisons une lenteur injustifiée s’installer", a déclaré le président de la République jeudi soir dans ses voeux aux Français. Plus tôt dans la journée, Olivier Véran a promis sur son compte Twitter une accélération de la vaccination : "Dès lundi, les soignants de 50 ans et plus qui le souhaitent pourront se faire vacciner dans les centres disposant déjà de vaccins".
Le personnel soignant sera donc vacciné avec deux mois d’avance sur le calendrier initial. Des centres de vaccinations vont également ouvrir en ville avant le mois de février. La France reste à la traine en Europe : seules 332 personnes vaccinées depuis dimanche, contre 78 000 en Allemagne ou 8 300 en Italie.
Les soignants de tous âges doivent être vaccinés, selon le Dr Annane
Djillali Annane, chef du service réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine), a réagi aux annonces du gouvernement. "On a été entendus", mais "partiellement entendus", nuance-t-il rapidement. "On ne voit absolument pas de justification à limiter à 50 ans ou plus pour les professionnels de santé l’accès à la vaccination. Quel que soit l’âge, l’exposition aux risques est très importante et très élevée", détaille-t-il.
"L’accès à la vaccination doit être facilité et rapide pour tous les professionnels de santé et sans restriction d’âge", ajoute Djillali Annane, faisant état d’une "augmentation importante du nombre de soignants qui se retrouvent contaminés". Il déplore également que la vaccination pour les soignants soit limitée aux "établissements dits pivots", donc ceux qui ont été provisionnées en congélateurs, ce qu’il juge "inégal et inéthique" vis-à-vis de tous ses collègues.
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