Vaccination des soignants : "Il y a parfois un sentiment complètement erroné qu'on puisse passer entre les gouttes", affirme le président de la Fédération nationale des infirmiers
Selon Daniel Guillerm, "il y a 50 à 60% d'adhésion" des infirmiers libéraux au vaccin contre le Covid-19. Il rappelle aujourd'hui qu'il y a "des données probantes qui démontrent qu'on se vaccine pour soi, mais également pour les autres."
"Seul un soignant sur trois est aujourd’hui vacciné, a déploré Jean Castex lors de sa conférence de presse de présentation des nouvelles mesures anti Covid-19. Ce n’est pas normal et cela compromet notre capacité à lutter efficacement contre le virus". La vaccination est ouverte à tous les soignants depuis le mois de janvier et il y a effectivement "des marges de progression extrêmement importantes à explorer et à combler", estime sur franceinfo Daniel Guillerm, président de la Fédération nationale des infirmiers (FNI).
50 à 60% des infirmiers libéraux adhèrent à la vaccination
Il y a "une hétérogénéité entre professions et entre secteurs, en termes de carte de vaccination", explique Daniel Guillerm. "L'adhésion en établissement n'est pas tout à fait la même que l'adhésion en ville."
"Au niveau des infirmiers libéraux, on a à peu près entre 50 et 60% de taux d'adhésion à la vaccination", précise le président de la FNI. "Ce qui laisse 40% de professionnels en latence." Mais il observe qu'il y a "une augmentation de ces vaccinations par rapport à il y a quelques mois" quand "les enquêtes démontraient qu'on était aux alentours de 40 à 50%". En ce début mars, Daniel Guillerm martèle que "dans la course dans laquelle on est, où il faut aller vite et très fort, il n'y a pas de questions poser".
"Les professionnels de santé sont baignés dans une atmosphère de maladie, de contamination, toute leur vie, avec parfois un sentiment complètement erroné qu'on puisse passer entre les gouttes".
Daniel Guillermà franceinfo
Le président de la Fédération nationale des infirmiers souligne que dans cette pandémie de Covid-19, "on n'avait pas cet aspect altruiste en faveur de la vaccination en début de campagne. On nous disait qu'on se vaccinait que pour soi-même". Il rappelle aujourd'hui qu'il y a "des données probantes qui démontrent qu'on se vaccine pour soi, mais également pour les autres. On empêche une contamination". Daniel Guillerm apelle à "faire preuve uniquement de bon sens. C'est à dire se vacciner rapidement et en masse".
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