Cet article date de plus de trois ans.

Vaccination obligatoire des soignants : les députés issus de professions médicales approuvent mais craignent une stigmatisation

Des élus médecins ou infirmiers ont réagi à l'obligation vaccinale pour leur profession. Certains plaident pour aller encore plus loin. 

Article rédigé par franceinfo - Victoria Koussa
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Une vue générale de l'Assemblée nationale.  (ALEXIS SCIARD / MAXPPP)

Alors que la vaccination va devenir obligatoire pour tous les soignants ainsi que ceux qui travaillent avec des personnes fragiles, les députés issus des professions médicales ne sont pas tous d'accord avec ce choix. Certains rejettent les sanctions qui doivent arriver dès le 15 septembre, d'autres auraient préféré que le gouvernement aille encore plus loin. 

Jean-Pierre Door, député du Loiret et cardiologue de métier, estime qu'il fallait imposer la vaccination à tout le monde : "On a aujourd'hui le variant Delta et dans les mois qui viennent on va avoir d'autres mutations, ce qui veut dire d'autres variants probablement à la fin de l'été, soit dans quelques semaines. Le seul rempart, c'est le vaccin." L'élu du Loiret tente d'ailleurs régulièrement de convaincre une poignée d’anciens collègues réfractaires au vaccin

La crainte d'une stigmatisation des blouses blanches 

En revanche, cibler ceux qui portent une blouse blanche risque de stigmatiser prévient Annie Chapelier. Cette infirmière anesthésiste et députée Agir du Gard veut étendre l’obligation à d’autres métiers. "Un parcours vaccinal, ça se fait grosso modo en un mois et demi. C'est, en gros, ce qui nous reste pour les vacances avant la rentrée scolaire. Il serait intelligent de commencer à engager le processus vaccinal chez tous les enseignants  de manière qu'à la rentrée scolaire, nous soyons prêts."

Du côté de La France insoumise, la députée Caroline Fiat qui est aussi aide-soignante dénonce surtout les sanctions en cas de refus. "C'est l'idée la plus stupide de l'année juste avant une 4e vague. Dire aux gens, qui sont déjà épuisés, qu'on va les licencier alors qu'on a déjà pas assez de soignants !" L'élue plaide pour "aller les convaincre et les rassurer". Caroline Fiat en débattra la semaine prochaine au moment de l’arrivée du projet de loi à l’Assemblée nationale.

Députés médecins ou aide-soignants : reportage de Victoria Koussa

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.