Vaccination des enseignants mi-avril : "On est au moins rassurés de voir qu'on reconnaît que nous sommes des personnels exposés"
Frédérique Rolet, du Snes-FSU, salue l'arrivée prochaine de la vaccination ciblée pour les enseignants, même si la syndicaliste estime qu'ils ont été oubliés par leur ministère de tutelle.
"On est au moins rassurés de voir qu'on reconnaît que nous sommes des personnels exposés", a constaté mardi 23 mars sur franceinfo Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, syndicat des enseignants du second degré, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé qu'il faudra envisager de démarrer des campagnes de vaccination ciblées contre le coronavirus Covid-19 sur des professions exposées.
Les enseignants font partie des personnels exposés "comme tous les personnels de l'Education nationale et plus largement tous les agents publics qui sont en contact avec le public", précise Frédérique Rolet. Cette priorité est "inscrite par le président de République, mais avec beaucoup de flou, c'est si nous avons assez de doses", estime la patronne du Snes-FSU. "C'est très prudent." Les enseignants souhaitent "un calendrier plus ferme, des modalités concrètes, parce qu'il faut savoir qui va vacciner, dans quelles conditions, si les personnels seront bien exemptés du jour de carence" en cas d'effets secondaires. Mais cette possible vaccination "n'exonère pas du renforcement du protocole" sanitaire.
Si Frédérique Rolet salue l'arrivée prochaine de la vaccination pour les enseignants, elle estime qu'ils ont été oubliés du ministre de l'Éducation nationale. "On a le sentiment surtout d'un grand déni de la réalité, poursuit-elle, de la transmission et de la circulation du virus dans les établissements scolaires, notamment de la part de notre ministre qui devrait quand même être le premier informé et qui a tendance à avoir des discours un peu contradictoires. On a quelquefois un peu le sentiment qu'il s'exprime sans avoir pris toutes les précautions nécessaires."
Le point noir reste la cantine
Frédérique Rolet alerte sur "le point noir" des établissements scolaires qui "reste la cantine". Elle pointe notamment le fait que "les salles sont assez petites, qu'on a refusé de négocier avec les collectivités territoriales le recrutement d'agents supplémentaires, ce qui fait qu'on ne peut pas multiplier les services, et qu'on a trop d'endroits où les élèves mangent sans masque". "Il faut prendre des précautions, conclut-elle. C'est-à-dire qu'on peut éventuellement servir des repas froids dans des salles de classe. Il faut trouver des solutions selon les lieux et selon les personnels. Mais il ne faut pas les fermer".
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