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Covid-19 : "Pas de désorganisation" dans les entreprises, selon le président du Medef qui appelle à "rester prudent" face à Omicron

L'impact de la propagation du nouveau variant commence à se ressentir dans les entreprises, mais il n'y a pas lieu de trop s'inquiéter selon Geoffroy Roux de Bézieux.

Article rédigé par France Inter
Radio France
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Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, assure que la très grande majorité des entreprises respectent l'obligation du télétravail trois jours par semaine quand cela est possible. (ERIC PIERMONT / AFP)

"Je ne crois pas qu'il y aura une grande désorganisation" dans les entreprises, a estimé Geoffroy Roux de Bézieux, le président du Medef, jeudi 6 janvier sur France Inter, en réaction au Conseil scientifique qui dit craindre une "possible désorganisation" de la société et des services publics dès ce mois de janvier, du fait des arrêts maladies liés à la propagation du variant OmicronGeoffroy Roux de Bézieux s'est dit "surpris" de cet avis et appelle à ne "pas faire peur aux Français".

Pas encore d'absentéisme massif

Selon lui, et sur la base des remontées de ses adhérents, "on commence toutefois à percevoir un tout petit peu l'impact d'Omicron sur les absences", avec une augmentation des arrêts de travail pour Covid ou cas contacts. "Il y a quelques frémissements dans les transports, dans l'agroalimentaire, mais pour le moment, il n'y a pas d'afflux massif de l'absentéisme", a relativisé le président du Medef. "Il n'y a pas de désorganisation" a-t-il répété, tout en appelant "à rester prudent" face à "la diffusion spectaculaire" d'Omicron.

"La très grande majorité des entreprises jouent le jeu des trois jours de télétravail par semaine."

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef

à France Inter

Enfin, en ce qui concerne les salariés non-vaccinés qui, selon les estimations du Medef, représentent "deux millions d'actifs sur les cinq millions de Français non vaccinés", Geoffroy Roux de Bézieux a assuré que les entreprises "essayaient de trouver une cohabitation et des méthodes pratiques", plutôt que de les "emmerder" en réaction aux propos du chef de l'État. "Au-delà des problèmes opérationnels, c'est une sorte d'exclusion de la société", a-t-il estimé. 

Déjà opposé au pass sanitaire dans les entreprises, le président du Medef a estimé que le pass vaccinal imposé pour accéder aux activités de loisirs, aux restaurants et bars, aux foires ou aux transports publics interrégionaux, était "la moins mauvaise des solutions" pour les endroits qui reçoivent du public. En revanche, en ce qui concerne les jauges limitées actuellement à 2000 personnes en intérieur et 5 000 en extérieur, cela va, selon lui, "rendre les spectacles et les concerts impossibles". "Les entreprises du secteur de l'évènementiel vont sur les mois de janvier, février, peut-être mars, énormément souffrir", a-t-il déploré malgré les aides gouvernementales.

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