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Vidéo Activité partielle : "Ce serait une grave erreur de la part du gouvernement d'orchestrer cette musique de modération des salaires", selon Yves Veyrier

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Article rédigé par franceinfo - Avec France Inter
Radio France

Selon le secrétaire général de Force ouvrière, "il faut un discours qui soit ambitieux sur la reprise".

"Il faut qu'on continue avec l'activité partielle pour soutenir l'emploi. Mais il faut aussi s'assurer que, à la clé, il n'y a pas de suppressions d'emplois ni de serrage sur les salaires", a déclaré mercredi 10 juin sur France Inter le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier. "Ce serait une grave erreur de la part du gouvernement d'orchestrer cette musique de la modération des salaires à travers la prolongation de l'activité partielle", estime-il.

"Il faut rompre avec ce discours anxiogène, dramatisant sur le plan économique (...) il faut un discours qui soit ambitieux sur la reprise", souligne Yves Veyrier. "On est passé du 'il faudra se remonter les manches, sacrifier des congés, travailler plus, aller au-delà des 48 heures', à, maintenant, on sent bien qu'il y a une petite musique sur 'il va se serrer la ceinture parce qu'il y a moins d'activité que prévu'", poursuit-il.

Tant pis, on fera de la dette, mais on va sauver les compétences, on va sauver les salaires parce qu'on a besoin de booster la consommation en France.

Yves Veyrier

à France Inter

Le syndicaliste met en garde sur le fait que certaines entreprises "utilisent cette situation pour accélérer des processus qui était déjà envisagés", et insiste sur "le contrôle des aides publiques".

Interrogé sur la situation du journal l'Équipe, où la direction propose des baisses de salaires et des suppressions de RTT en échange du maintien des emplois, Yves Veyrier répond que "quand on est dans ces situations", "on est dos au mur".

"Il nous arrive de négocier des plans de sauvegarde de l'emploi qui sont en réalité des plans de licenciements", reconnaît-il. Ces "accords de performance collective" ont pu permettre parfois de "sauver, passer le cap d'une entreprise". "Mais on a aussi de très mauvais souvenirs. Tout le monde a en tête Smart. Deux ans plus tard, on délocalise en Chine et à l'arrivée, les suppressions d'emplois se font sur un régime salarial qui était celui d'une modération des salaires, et donc moins favorable, y compris dans les conditions de départ", rappelle le secrétaire général de Force ouvrière.

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