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Vidéo Coronavirus : à Brescia, en Italie, les hôpitaux et cimetières sont débordés par le nombre de décès

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Temps de lecture : 2min
Article rédigé par Omar Ouahmane - franceinfo
Radio France

En Italie, la situation se dégrade chaque jour davantage. La péninsule a dépassé la Chine pour le nombre de morts du coronavirus.

"Une situation d’urgence". C’est par ces mots que Fabio Scaronni, agent technique du plus grand cimetière de Brescia, décrit la situation actuelle. Dans cette ville du nord de la Lombardie, région la plus touchée par le coronavirus en Italie, les enterrements sont vite expédies. Un pic de décès difficile à gérer pour le cimetière et ses agents.

En Italie la situation se dégrade chaque jour davantage et la péninsule a même dépassé la Chine en nombre de morts provoqués par le coronavirus. 

On enterre chaque jour plus de dix personnes. C'est tragique, croyez-moi.

Fabio Scaronni, agent technique du plus grand cimetière de Brescia

à franceinfo

Pour prendre la mesure de la gravité de la situation, il faut se rendre à l’hôpital civil où plus de 150 personnes sont décédés du coronavirus (à date du 19 mars 2020).

"Je vis à l’hôpital depuis trois semaines, ici c’est devenu ma maison." Marco Trivelli est le directeur de cet hôpital public et il consacre tout son temps à sauver des vies : "Au cours de ces deux premières semaines, le travail a pris tout mon temps de 7 heures du matin à 2 heures du matin."

Des volontaires pour venir en aide aux soignants épuisés

La fatigue se lit sur les visages des personnels soignants croisés dans les couloirs de l’hôpital. 700 malades du Covid-19 sont hospitalisés ici. Maria Lorenza est responsable du service de médecine interne et elle a vécu l’arrivée du coronavirus comme "un tsunami" : "Nous nous y attendions, mais pas avec cette puissance, pas avec cette gravité. Nous sommes tous fatigués, mais nous voulons travailler pour essayer de sortir de cette situation. Les gens ont besoin de nous, la solidarité est nécessaire."

Pour épauler l’équipe médicale, submergée par l’afflux interrompu de malades, l’hôpital a dû faire appel à des volontaires comme Elena Pinnelli : "Il y a un besoin d'altruisme et de solidarité. Nous sommes là 24 heures sur 24 et nous donnons tout ce qu'on peut."

Face à la gravité de la situation, les autorités italiennes envisagent toujours de durcir les mesures de confinement.

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