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Vidéo Coronavirus : "Il y a une amorce de fléchissement" de l'épidémie en Île-de-France, concède avec prudence Martin Hirsch

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Article rédigé par franceinfo
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Le directeur général de l'AP-HP rappelle qu'un tel constat avait été noté en septembre avant une reprise en octobre.

"Il y a une amorce de fléchissement" de l'épidémie de Covid-19 dans la région Île-de-France, a concédé avec prudence Martin Hirsch, directeur général de l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris (AP-HP) sur France Inter lundi 9 novembre. La veille, le ministre de la Santé Olivier Véran avait évoqué sur France Inter un "frémissement" et "une forme de ralentissement" dans la progression de l'épidémie.  

En Île-de-France, il y a huit jours, "on voyait, en moyenne, 110 entrées en réanimation et 500 hospitalisations par jour. Ces quatre derniers jours, on voit plutôt 80 entrées en réanimation, 400 hospitalisations par jour", a comparé Martin Hirsch. "On est prudent dans les termes, parce qu'on a eu un peu de répit fin septembre, et on a vu [l'épidémie] redémarrer en octobre."

Le pic "est encore devant nous"

Le directeur général de l'AP-HP espère que cet infléchissement va durer, "si les comportements continuent à être prudents". "On peut se réjouir d'avoir eu le couvre-feu. On peut se réjouir, d'un point de vue sanitaire, d'avoir mis en place le confinement et de ne pas l'avoir mis en place trop tard", se félicite Martin Hirsch. 

Les chiffres qu'on vous donne sont forcément liés au fait qu'il y a un peu moins d'interactions sociales à risque entre les uns et les autres. 

Martin Hirsch, directeur général de l'AP-HP

sur France Inter

"Ensuite, c'est compliqué de voir si c'est directement lié à ce qui s'est passé du jour au lendemain avec le confinement. Les choses ont été progressives et on peut espérer que ces progrès continuent, à condition que les efforts continuent strictement", a développé Martin Hirsch en insistant malgré tout sur le fait que le pic de cette deuxième vague n'est pas passé. "Il est encore devant nous, et ce ne sera pas la même chose dans toutes les régions", indique-t-il.

Le directeur de l'AP-HP a pris l'exemple du taux de doublement, c'est-à-dire le temps nécessaire pour voir le nombre des patients en réanimation doubler. "Ce taux de doublement a un peu ralenti en Île-de-France, il y a des régions comme en Rhône-Alpes où il est élevé. Donc, il y a des régions qui sont dans des dynamiques très éprouvantes. C'est pour ça aussi que s'organise la solidarité inter-régionale, mais les jours à venir seront très compliqués."

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