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Vidéo Fermeture des bars et des restaurants : "Tout le monde n'est pas traité à la même enseigne", regrette le patron du Medef

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Geoffroy Roux de Bézieux appelle sur franceinfo le gouvernement à expliquer "avec pédagogie" les prochaines mesures qui seront décidées, et "qu'il y ait une forme d'égalité de traitement entre tous les secteurs économiques."

"Il y a le sentiment que tout le monde n'est pas traité à la même enseigne", a déclaré mercredi 30 septembre sur franceinfo Geoffroy Roux de Bézieux, le président du MEDEF, après le durcissement des normes sanitaires et notamment la fermeture des bars et restaurants d'Aix-Marseille depuis dimanche soir pour lutter contre l'épidémie de Covid-19.

"Il y a un sentiment d'inéquité chez certaines professions", poursuit le président du mouvement patronal. "La plupart [des restaurateurs] ont joué le jeu, ils ont fait respecter les gestes barrières, ils ont mis des plexiglas, ça leur a coûté très cher, et on les ferme alors que certains autres endroits restent ouverts."

"On doit rester collectivement responsable"

Le gouvernement a justifié sa décision de fermer bars et restaurants par un risque plus élevé de contaminations dans ces lieux, mais Geoffroy Roux de Bézieux rappelle l'étude de Santé publique France, qui a souligné qu'un tiers des clusters se trouvaient désormais dans les écoles et les universités.

Face au sentiment d'injustice partagé par de nombreux restaurateurs et cafetiers, Geoffroy Roux de Bézieux dit qu'il "comprend leur détresse". Pour autant, le patron du MEDEF ne soutient pas ceux, notamment à Aix-Marseille, qui décideraient de rester ouverts malgré l'interdiction : "Je ne peux pas les suivre, on ne peut pas être dans la désobéissance civile, déclare-t-il. À un moment, on est dans un pays 'en guerre' face à l'épidémie, on doit rester collectivement responsable."

Le patron du Medef appelle donc le gouvernement à faire preuve de plus de clarté à l'avenir : "S'il y a des mesures demain ou après-demain, il faut vraiment que ça soit expliqué avec pédagogie, qu'il y ait une forme d'égalité de traitement entre tous les secteurs économiques."

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