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Vidéo Images de propagande contre vidéos chocs : "Envoyé spécial" revient sur la guerre médiatique en Chine pendant l'épidémie de coronavirus

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Envoyé spécial. Images de propagande contre vidéos chocs : "Envoyé spécial" revient sur la guerre médiatique en Chine pendant l'épidémie de coronavirus
Envoyé spécial. Images de propagande contre vidéos chocs : "Envoyé spécial" revient sur la guerre médiatique en Chine pendant l'épidémie de coronavirus Envoyé spécial. Images de propagande contre vidéos chocs : "Envoyé spécial" revient sur la guerre médiatique en Chine pendant l'épidémie de coronavirus
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Pendant que la télévision d'Etat montrait des hôpitaux modèles, des vidéos chocs inondaient les réseaux sociaux, dévoilant le chaos qui s'était emparé d'une partie du pays au plus fort de l'épidémie de coronavirus. "Envoyé spécial" revient sur une guerre médiatique dans cet extrait de "Et si la Chine avait menti ?", un reportage à voir le 23 avril 2020.

Le gouvernement chinois aurait-il menti sur l'ampleur de la crise sanitaire que traversait le pays en cette fin d'année 2019 ? Pour la communauté internationale, il reste beaucoup de zones d'ombre, en particulier sur le nombre officiel de morts du coronavirus en Chine. Pékin dément toute dissimulation, reconnaissant tout de même certaines erreurs et omissions

A la télévision d'Etat, soignants héroïques et président triomphant

Sur place, sa gestion de la crise a provoqué une vague d'indignation inédite sur les réseaux sociaux. Bravant la censure, les Chinois ont laissé exploser leur colère contre les autorités. Interviewée par "Envoyé spécial", la journaliste scientifique américaine Laurie Garrett ne voit "aucun événement dans l'histoire récente de la Chine, depuis la place Tiananmen, qui ait conduit à ce niveau de rage, et à cette capacité à prendre d'énormes risques personnels pour donner l'information au reste du monde et au reste de la Chine".

"Envoyé spécial" revient sur ces vidéos chocs tournées à Wuhan, qui ont inondé les réseaux sociaux au plus fort de l'épidémie. Pendant que les télévisions d'Etat diffusaient en boucle des images de soignants héroïques et de malades tout juste guéris du virus, et que Xin Jinping s'affichait triomphant dans un hôpital suréquipé de la capitale chinoise, des internautes osaient montrer des corps abandonnés au milieu de couloirs bondés dans d'autres hôpitaux.

Sur le net, crises de nerfs et scènes de panique

Les plus engagés se nomment Fang Bin et Chen Qiushi. Leurs images ont été vues des millions de fois en Chine. Ces deux "citoyens journalistes" ont filmé des scènes de panique, des crises de nerfs au sein de services hospitaliers débordés, des dépouilles s'entassant dans un camion funéraire. Tous deux affirment qu'ils ont été menacés par le régime, tout comme leurs familles. 

Les deux lanceurs d'alerte ont été arrêtés le 6 février par la police, après deux semaines d'activisme. Officiellement pour être placés en quarantaine. Mais depuis cette date, leurs proches sont sans nouvelles. Avant sa disparition, Chen Qiushi avait laissé parler sa rage dans une dernière vidéo : "Tant que je serai vivant dans cette ville, je continuerai mon travail. Je ne raconterai que ce que je vois, ce que j'entends. Allez vous faire foutre ! Je n'ai pas peur de mourir. Tu crois que j'ai peur de toi, Parti communiste ?"

Extrait de "Et si la Chine avait menti ?", un reportage à voir dans "Envoyé spécial" le 23 avril 2020.

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