: Vidéo "Nous avons fait de gros sacrifices" : en Italie, les salariés ont repris le chemin du travail après deux mois de confinement
Dans l'entreprise Tesmec à Bergame, épicentre de l'épidémie de coronavirus dans le pays, les salariés ont repris la production après plusieurs semaines d'arrêt à cause du confinement.
L’Italie a été l’un des pays les plus touchés par l’épidémie de Covid-19 en Europe. Le pays est sorti, lundi 4 mai, de deux mois de confinement strict. Près de 4 millions de salariés ont retrouvé le chemin du travail. Après sept semaine d’arrêt, Tesmec, une usine spécialisée dans la construction mécanique, à Bergame, a repris la production. "Nous ne serions certainement pas d’accord si nos salaires étaient pénalisés d’une façon ou d’une autre mais pour l’instant ce n’est pas le cas", explique Giuzeppe Mendola, ouvrier à Tesmec et membre du syndicat CISL
"Nous avons fait de gros sacrifices selon deux modalités, explique Paolo Masconi, directeur général de Tesmec. D’abord, nous avons demandé au personnel de poser ses congés. Ensuite, pour ceux qui n’avaient pas de vacances ou ne voulaient pas les prendre, il existe en Italie un amortisseur social qui s’appelle le chômage partiel." Un dispositif qui s’apparente au système français. Il prévoit une rémunération, plus basse que la normale de 60 à 65% par rapport au salaire habituel. Une rémunération qui est, là aussi, à la charge de l’Etat.
Signature d'un accord et des mesures mises en places
Dans l’entreprise Tesmec, le travail a pu reprendre après la signature d’un accord entre le patronat, les partenaires sociaux et les autorités sanitaires. "Tous nos salaires ont été garantis, explique Giuzeppe Mendola. Donc, le désaccord pourrait venir de la non-distribution de matériel de protection, ou d’une baisse de salaire. Tant que ces deux lignes ne sont pas franchies, nous ferons notre part pour faire avancer la production."
Plusieurs mesures ont été prises dans l’entreprise pour permettre la reprise du travail dans les meilleures conditions possibles avec notamment la mise en place d’un marquage au sol, la prise de la température des employés, le port du masque et la rotation des effectifs. "Il y a cet esprit de sacrifice, un esprit très fort pour que l’on recommence petit à petit", indique Gianluca Cimmino, commercial à Tesmec.
Je pense qu’il fallait vraiment recommencer parce que plus de deux mois d’arrêt complet, il y a vraiment très peu de sociétés qui peuvent survivre.
Gianluca Cimmino, commercial à Tesmecà franceinfo
"Le virus n’est pas mort il est encore là, donc il faut faire attention, poursuit Gianlucca Cimmino. Mais nous sommes obligés de trouver une forme de vie avec le virus." À Bergame et dans toute l'Italie, la reprise progressive de l’activité fait craindre une nouvelle flambée des contagions.
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