: Vidéo "Quinze, vingt jours, un mois... et basta !" : à Bergame, les Italiens se confinent pour en finir avec le coronavirus
Des rues désertes, des bus vides, des commerces fermés... Bergame, dans le nord de l’Italie, est une ville fantôme comme le reste du pays placé en quarantaine. Une mesure qui vise à endiguer la propagation de l’épidémie de Covid-19.
À Bergame, seules les pharmacies, les supérettes ou les kiosques à journaux sont ouverts, en ce dimanche 15 mars. Les rues sont vides pour endiguer la propagation du coronavirus. Rares sont ceux qui se risquent à sortir de chez eux. Paola, une jeune retraitée, porte le masque et tient dans sa main droite un journal. "Je l'apporte à une vieille dame qui ne peut pas sortir, explique-t-elle. Je vais le glisser dans sa boîte aux lettres. C'est une affaire de dix minutes et je rentre chez moi. C'est une question de volonté, selon moi. Quinze, vingt jours, un mois et basta !"
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Le coronavirus a également bouleversé la vie d'Isabella, professeure de massages et de méditation : "Ce n'est pas facile parce qu'on ne travaille pas et les gens autour de nous sont tous malades. J'ai mon oncle à l'hôpital." Mais ce qui manque le plus à cette quinquagénaire, c'est "la liberté de bouger, de faire ce que j'aime. Des choses simples comme prendre un café, manger une brioche."
Une situation anormale et difficile à supporter pour Sékouma, un Guinéen de 25 ans. "Quand je vois la ville vide comme ça, ça me dégoûte", regrette-t-il.
Ça me dégoûte vraiment. On ne peut plus rien faire, tout le monde à la maison... On ne peut pas s'embrasser. Plus de contacts.
Sékoumaà franceinfo
"Je promène le chien et j'en ai profité pour faire quelques courses, du pain et du lait pour les enfants", explique Paolo, un agent immobilier et père de deux enfants. Il faut donc s'habituer à cette vie cloîtrée, anxiogène, sous la menace du virus. "C'est dur mentalement quand je pense à la situation, quand j'entends les sirènes des ambulances. Et puis je pense à demain lorsqu'il faudra reprendre le cours de la vie. Nous serons tous à genoux", regrette-t-il. Car c'est l'autre conséquence de l'épidémie, une économie dévastée qu'il faudra bien relancer.
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