: Vidéos Municipales : second tour en juin ? le sujet qui divise les maires
Le conseil scientifique n'est pas opposé à la tenue du second tour des élections municipales en juin si les conditions sanitaires le permettent. Un débat qui divise les maires.
Son avis était très attendu, tant le sujet est brûlant et attise les polémiques depuis plusieurs semaines. Ce mardi 19 juin, le Conseil scientifique a annoncé ne pas être opposé à la tenue du second tour des élections municipales au mois en juin mais juge nécessaire une nouvelle évaluation des conditions sanitaires 15 jours avant la date retenue du scrutin. "Cette évaluation pourrait alors motiver, selon ses résultats, une nouvelle interruption du processus électoral", avertit le Conseil scientifique dans son rapport.
5000 communes concernées
En France, environ 5000 communes sont concernées par cette échéance. Et rappelons que si le second tour ne peut pas se tenir au mois de juin, il faudrait alors reprogrammer les deux tours du scrutin dans ces villes. Une question sanitaire mais surtout politique qui attise les débats et les polémiques entre les élus.
L'appel de 36 maires
Anne Hidalgo, Christian Estrosi, François Rebsamen et 33 autres élus locaux et maires français ont signé une tribune dans le JDD du 17 mai pour demander la tenue du second tour au mois de juin. Un appel à la fin du "confinement démocratique", signé notamment par Olivier Bianchi, le maire socialiste de Clermont-ferrand. "On ne peut pas déconfiner en dernier la démocratie" explique-t-il. "On peut aller chez le coiffeur. On pourra prendre des vacances cet été, donc on doit également pouvoir, avec des normes de sécurité et d'hygiène, se rendre quelques minutes dans son bureau de vote ! ". Un argument partagé par Gaël Perdriau, le maire Les Républicains de Saint-Etienne, lui aussi signataire de la tribune. "Les maires ont besoin d'une nouvelle légitimité" rajoute-t-il. "Celle que l'on leur donnera au second tour, pour pouvoir investir et préserver l'économie".
Certains sont toujours contre
L'Association des maires de France (AMF) plaide elle aussi pour un scrutin en juin. Mais son président François Baroin, a ajouté qu'il irait dans ce sens uniquement si les conditions sanitaires le permettent. Malgré tout, des voix s'opposent à cette tendance et certains continuent de penser qu'il n'est ni prudent ni envisageable d'organiser une campagne et des élections dans quelques semaines. "On a rouvert les écoles pour libérer l'économie, c'est bien. Mais il y a quand même un ordre général qui est de rester encore prudents" estime Jean-Claude Ferraud, maire (Divers Droite) de Trets, dans les Bouches-du-Rhône. Si les conditions sanitaires le permettent et que le déconfinement ne provoque pas une brutale hausse des cas de Covid-19, il est tout de même maintenant très probable que l'option retenue soit un second à la fin du mois de juin.
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