Diabète : placer la famille au coeur du combat
"Le diabète : protégez votre famille." C’est le principal message de la Journée Mondiale du diabète qui se tient ce 14 novembre 2019. À cette occasion, la Fédération Internationale du Diabète (FID), organisatrice de la Journée, rappelle que détecter, prévenir et gérer le diabète implique aussi la famille.
Repérer les symptômes chez ses proches
Dès le dépistage, la famille joue un rôle. Dans le cas d’un diabète de type 1, la maladie se manifeste pendant l’enfance, l’adolescence, ou le début de la vie adulte. Les proches et notamment les parents jouent donc ici un rôle essentiel pour repérer les premiers symptômes : soif et faim accrues, fréquent besoin d’uriner, perte de poids, manque d’énergie et nausées. Actuellement, quatre parents sur cinq ont du mal à reconnaître ces signes avant-coureurs et un parent sur trois est incapable de les repérer.
Au-delà de cette attention, les proches doivent aussi encourager le dépistage. Un rôle primordial, car "si le diabète de type 1 n’est pas détecté rapidement, il peut entraîner une invalidité grave ou la mort" rappelle la FID. "Informez-vous sur les signes précurseurs et les symptômes pour vous protéger ainsi que votre famille" ajoute cette fédération. Quel que soit l’âge du patient, le dépistage passe par de simples prises de sang visant à mesurer le taux de sucre dans le sang.
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Une part d’hérédité
Le diabète de type 2 survient quant à lui à un âge plus avancé mais cela ne signifie pas que le rôle de la famille est moins important. En effet, l’hérédité est un facteur de diabète plus élevé pour le diabète de type 2 que de type 1 : "Lorsque l’un des deux parents est diabétique de type 2, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40 % et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70 %" rappelle la FID. "Dans le diabète de type 1, le risque se situe entre 4 et 8%, plus précisément 8 % si le père est diabétique, 4 % si c’est la mère (mais 30 % si les deux parents le sont)" compare la fédération.
Au sein d’une famille dont au moins l’un des membres est diabétique, il sera donc essentiel d’identifier les personnes qui peuvent présenter un risque plus élevé de diabète de type 2 et de les encourager à consulter un professionnel de santé.
Adopter en famille un mode de vie sain
Mais dans le cas du diabète de type 2, la famille peut aussi aider à prévenir cette maladie. Premier moyen d’action : l’adoption d’un mode de vie sain, pour réduire les risques de diabète. Manger des repas équilibrés, adopter les bons réflexes d’hygiène de vie ou faire de l’exercice ensemble : autant de comportements de groupe qui aident efficacement à prévenir cette maladie chez tous les membres de la famille. En effet, plus de 50% des cas de diabète de type 2 seraient évitables grâce à l’adoption d’un mode de vie sain, rappelle la fédération. "Réduire les risques pour votre famille commence à la maison" note ainsi la FID.
"Le soutien familial est essentiel"
Enfin, "prendre soin de mon diabète implique aussi ma famille", rappelle la FID. Car la gestion d’un diabète est lourde (traitement quotidien, suivi médical, mode de vie sain à respecter...) et le soutien familial sera donc essentiel.
"L’éducation et le soutien continu devraient être accessibles à toutes les personnes et les familles pour pouvoir gérer le diabète" appuie encore la FID. Une accessibilité qui devrait également s’appliquer aux "médicaments" et aux "soins essentiels", note encore la fédération.
Actuellement, 425 millions d’adultes - soit une personne sur 11 - sont atteints de diabète dans le monde. Ce chiffre devrait grimper à 522 millions d’ici 2030. S’il n’est pas ou mal traité, le diabète peut entraîner des complications comme une cécité, des amputations, une insuffisance rénale, des crises cardiaques et des accidents vasculaires cérébraux (AVC). En 2017, quatre millions de personnes sont décédées à cause du diabète dans le monde.
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