Faites l’amour, c’est bon pour le coeur !
On le sait bien : l’activité sexuelle procure des bienfaits tels que des effets relaxants, antidépresseurs, antidouleurs en libérant les hormones du plaisir comme la sérotonine, la dopamine, les endorphines, etc. Mais ce que vous ne savez peut-être pas c’est que faire l’amour est aussi bon pour la santé cardio-vasculaire.
En effet, selon la Fédération Française de cardiologie, "un rapport sexuel représente un effort physique d’intensité modérée, comparable à l’énergie dépensée pour monter deux étages à bonne allure. Il participe en outre à l’élimination des toxines, augmente le rythme cardiaque, active la circulation sanguine et muscle le cœur."
"Les bienfaits de l'activité sexuelle pourraient être dus à la fois aux effets émotionnels et physiques", rappelle le Pr Claire Mounier-Vehier, cardiologue au CHRU de Lille et présidente de la Fédération Française de Cardiologie. L’Organisation Mondiale de la Santé reconnaît également l’activité sexuelle régulière comme contributrice de la qualité de vie et d'une bonne santé.
Les amoureux cardiaques peuvent continuer à faire l'amour
Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, les patients souffrant de maladies cardio-vasculaires peuvent généralement poursuivre une sexualité régulière. Le risque d’avoir un problème cardiaque pendant l’acte est "faible et ne doit pas, dans la très grande majorité des cas, conduire à une restriction", indique la fédération. "L’accident cardio-vasculaire marque un tournant évolutif dans la vie sexuelle d’un patient et a un impact à la fois psychologique (peur de la récidive, maternage du conjoint, etc.) et physique (effet vasodilatateur des traitements, fatigue, etc.). Il est important d’aborder le sujet de la sexualité avec les patients très rapidement pour les rassurer et ajuster de façon individuelle le choix du traitement et la conduite à tenir", commente le Pr Claire Mounier-Vehier.
Quelques conseils pour les personnes cardiaques :
- ne jamais arrêter seul son traitement face à des troubles sexuels,
- ne pas hésiter à en parler au médecin,
- modifier son hygiène de vie : activité physique régulière et arrêt du tabac,
- diminuer la consommation d’alcool,
- perdre du poids si nécessaire,
- diminuer ou arrêter les anxiolytiques, somnifères, antidépresseurs qui aggravent les troubles de l’érection et la libido,
- penser à dépister une apnée du sommeil, cause fréquente de troubles de l’érection,
- en cas de symptômes pendant l’activité sexuelle (exemple : essoufflement, palpitation, douleur thoracique…), comme pour toute activité physique, consultez rapidement votre médecin.
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