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La grippe aviaire fait-elle planer un risque sur votre réveillon ?

Article rédigé par Marthe Ronteix
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Dans le Gers, les éleveurs manifestent depuis ce matin, jeudi 5 janvier, devant la préfecture. (MAXPPP)

A deux semaines de Noël, la détection de nouveaux foyers dans des élevages de volailles du Sud-Ouest lundi peut inquièter les consommateurs. Francetv info fait le point sur les éventuels risques. 

De la dinde et du foie gras : un menu à faire saliver les Français à quelques jours de Noël. Mais depuis le 3 décembre, les volailles sont un sujet d'inquiétude. Après la découverte de trois premiers foyers de grippe aviaire, trois nouveaux cas ont été découverts, lundi 7 décembre : un en Dordogne et deux dans les Landes. Francetv info fait le point sur ce virus, qui avait disparu depuis 2006, et qui n’est pas transmissible à l’homme par la consommation "de tout produit alimentaire", comme l'affirme le ministère de l'Agriculture.

Peut-on consommer des œufs, de la viande et du foie gras ?

Les produits issus de l’élevage de volailles ne sont pas dangereux pour l’homme lorsqu’il les consomme. Le virus d'influenza aviaire (l'une des souches de la grippe aviaire) détecté dans les élevages de Dordogne et des Landes "n’est pas transmissible à l’homme par la consommation de viande, œufs et foie gras et plus généralement de tout produit alimentaire", affirme le ministère de l’Agriculture dans un communiqué

Car "il s'agit d'une maladie qui ne concerne que les animaux et qui n'est pas transmise par l'alimentation, précise Anne Richard, directrice de l'institut technique de l'aviculture. Si l'on prend des mesures, c'est surtout pour éviter que la maladie n'atteigne d'autres animaux."

Y a-t-il un risque d'être contaminé ?

Pour l'instant, aucun cas de maladie humaine n'a été recensé dans le cadre de cette épidémie. "D'ailleurs, il n'y a pas de mesures [de précaution] prises pour les éleveurs eux-mêmes", ajoute la spécialiste de l'élevage de volailles.

L'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) va tout de même effectuer des analyses pour "évaluer le pouvoir pathogène de cette souche", précise le ministère de l'Agriculture. Mais les cas de contamination de grippe aviaire sont extrêmement rares.

S'il s'avérait que cette maladie était transmissible à l'homme, elle le serait par contact direct avec des volailles infectées, vivantes ou mortes. Ce qui peut être le cas lors du plumage, par exemple, ou de la préparation des carcasses en vue d’une consommation. Car on retrouve le virus dans les déjections, la salive et les sécrétions nasales des animaux.

C'est donc avant tout pour éviter la propagation chez les volailles que les autorités ont mis en place des mesures pour contenir l'épidémie. Les animaux des élevages touchés ont été abattus, les œufs détruits sur place, et des zones de protection (de 3 km) et de surveillance (de 10 km) ont été établies autour des foyers repérés.

Peut-il y avoir une pénurie de volailles avant les fêtes de fin d’année ?

"Pas du tout, même si de nouveaux foyers se déclarent, affirme Anne Richard. C'est un phénomène qui est trop à la marge pour avoir des conséquences sur les prix ou les volumes de produits." Les trois élevages concernés par le virus de l'influenza aviaire représentent à peine plus de 20 500 pintades, canards et poules, ce qui reste marginal par rapport aux plus de 973 millions de volailles abattues en 2013 recensées par FranceAgriMer. Si la situation reste identique en 2015, le foie gras et la dinde devraient conserver leur place de choix sur les tables de réveillons.

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