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Grippe aviaire : "Il y a un gros sentiment de détresse" chez les éleveurs de canards, explique le président de la Confédération nationale de l’aviculture

Afin de stopper l'épizootie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest, des centaines de milliers de canards vont être abattus.

Article rédigé par franceinfo
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Illustration dans un élevage de canards dans les Landes, le 10 septembre 2020. (PHILIPPE LOPEZ / AFP)

"Il y a un gros sentiment de détresse sur le terrain" chez les éleveurs de canards, a expliqué  Jean-Michel Schaeffer, président de la Confédération nationale de l’aviculture (CFA), sur franceinfo vendredi 8 janvier. Des centaines de milliers de canards vont être abattus pour éradiquer l'épizootie de grippe aviaire dans le Sud-Ouest. Jean-Michel Schaeffer a indiqué que la "situation est compliquée" d'autant qu'il s'agit de la "troisième [épizootie] en cinq ans".

Le président de la CFA a ajouté qu'une demande "très forte" a été faite au ministre de l'Agriculture "pour accompagner, par des indemnisations, les éleveurs qui vont être très fortement impacté". Ces indemnisations seront calculées sur la valeur marchande des canards.

"Il y a eu énormément d'investissements qui ont été faits en mesure de biosécurité dans les élevages. Malgré cela, on voit encore une virulence encore plus forte du virus qui impacte fortement les élevages avec des dégâts économiques énormes."

Jean-Michel Schaeffer

à franceinfo

La Confédération nationale de l’aviculture a demandé "que des premiers acomptes soient versés rapidement aux éleveurs pour qu'ils puissent faire face à leurs besoins de trésorerie". Selon Jean-Michel Schaeffer, le ministre les "a rassurés sur ce point-là pour nous dire que les premiers acomptes seraient versés dans les prochains jours." Il faut encore "finaliser le niveau pour tenir compte de tous ces investissements de sécurité qui ont été faits par les éleveurs, qui ont augmenté les coûts de production ces dernières années".

Il faut aller "très vite"

Ce nouvel épisode de grippe aviaire "tombe au plus mauvais moment", a déploré Jean-Michel Schaeffer. Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, "on a dû se battre toute l'année dernière pour essayer de vendre l'ensemble des produits avec tous les impacts qu'il y a eu avec les fermetures de marchés. Et on redémarre l'année avec une crise sanitaire dans le Sud-Ouest qui est très importante". Pour venir à bout de l'épizootie, il faut aller "très vite", a ajouté le président de la CFA.

"On est en présence d'un virus qui se transmet aux oiseaux qui est extrêmement virulent cette année, qui a une affinité particulière à se développer sur les canards. La maladie se propage plus vite qu'on arrive à l'éradiquer."

Jean-Michel Schaeffer,

à franceinfo

Jean-Michel Schaeffer a martelé que "le seul moyen d'éradiquer le virus, c'est d'essayer d'aller plus vite que lui pour pouvoir le stopper. C'est l'enjeu des prochains jours".

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