Grippe : Marisol Touraine regrette "la défiance qui existe dans notre pays à l'égard de la vaccination"
Quelque 142 hôpitaux, sur les 850 du pays, se sont déclarés "établissements de santé en tension" pour faire face à l'épidémie de grippe.
Ce qu'il faut savoir
Une importante épidémie de grippe touche la France depuis près de cinq semaines. Quelque 784 000 personnes ont consulté un médecin pour une grippe, selon le réseau de surveillance Sentinelles-Inserm. Les malades affluent aux urgences, poussant la ministre de la Santé, Marisol Touraine, à appeler les hôpitaux à déprogrammer des opérations pour libérer des lits. La grippe devrait atteindre son pic "la semaine prochaine", avant de reculer, selon l'agence Santé publique France.
Le bilan de l'épidémie sera "probablement lourd", a averti la ministre de la Santé, Marisol Touraine, appelant au report des opérations non urgentes pour désengorger les hôpitaux. Mais "les hôpitaux font face et ne sont pas débordés", a-t-elle assuré, jeudi 12 janvier sur France 2.
142 hôpitaux sur les 850 du pays se sont déclarés "établissements de santé en tension" pour faire face à la situation. Ce dispositif permet d'ajouter des lits d'hospitalisation, de rappeler du personnel soignant en congé ou de déprogrammer des soins et des opérations non urgentes. Trois hôpitaux de l'Aube, de la Loire et du Pas-de-Calais ont même déclenché le "plan blanc", un cran supplémentaire réservé aux urgences sanitaires qui dépassent les capacités de réponse d'un hôpital.
"L'enjeu de la vaccination est un enjeu majeur. En France, les patients et les soignants ne se vaccinent pas assez", a regretté Marisol Touraine en sortant d'une réunion à l'Elysée sur l'épidémie. "Le débat sur la vaccination viendra en temps et en heure. Je regrette la défiance qui existe dans notre pays à l'égard de la vaccination", a-t-elle ajouté.