Grippe : le ministre de la Santé reconnaît que le système de santé "est en tension" et rappelle l'importance des gestes barrières
Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, reconnaît vendredi 10 janvier sur France Inter que le système de santé français "est en tension", alors que 87 hôpitaux ont déclenché leur plan blanc sur environ "700 hôpitaux qui accueillent des urgences". Face à la situation, Yannick Neuder - qui s'est rendu plus tôt ce vendredi à l'hôpital Cochin à Paris - souligne l'importance des gestes barrières.
Pour le ministre, "il faut rappeler la nécessité d'une prise de conscience collective pour soulager nos soignants en rappelant les gestes barrières". Pour le ministre, c'est en partie "le relâchement" de la population face aux gestes barrières qui explique cette situation : "Mon rôle en tant que ministre, c'est de rappeler qu'il faut soulager nos soignants [...] On avait moins de grippe et gastro pendant le Covid".
Le ministre affirme également "qu'on tirera les conséquences sur le degré de participation" à la campagne de vaccination contre la grippe, ajoutant au passage : "Je pense qu'on ne vaccine pas assez [...] Il va falloir accentuer davantage la prévention par la vaccination de la grippe".
"Pour pouvoir rétablir un système d'hospitalisation fort, il faut du temps"
Questionné sur l'état du système de santé en France mis à mal par cette épidémie de grippe, le ministre assure que "pour pouvoir rétablir un système d'hospitalisation fort, il faut du temps". Il ajoute : "On s'inscrit - je l'espère - dans une action du durabilité, de stabilité, pour pouvoir réformer notre système de santé", affirmant également qu'"il faut former plus de soignants".
Enfin, concernant le fait de rendre ou non obligatoire la vaccination des soignants face à la grippe, le ministre explique que "la question mérite d'être posée" et qu'"il va falloir tirer les conclusions de ce nouvel épisode de grippe". "C'est aussi dans l'intérêt de pouvoir préserver notre système hospitalier. Il faut qu'on soit vigilants, vis-à-vis notamment des plus faibles. Quelque part, c'est un acte de protection".
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