Le moral des personnels hospitaliers au travail est beaucoup plus affecté que celui de l'ensemble de la population, selon un sondage
Seulement 64% des agents hospitaliers sont satisfaits de leur travail, contre 79% de la population française, selon un sondage Odoxa, publié lundi, pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), franceinfo et Le Figaro.
Un sondage Odoxa pour la Mutuelle nationale des hospitaliers (MNH), franceinfo et Le Figaro, publié mardi 9 avril, permet pour la première fois en France de mesurer de façon approfondie l’état de santé des Français et plus spécifiquement celui des personnels hospitaliers. Et ce, qu’il s’agisse de leur santé physique ou de leur santé morale, voire mentale.
Selon ce baromètre, le moral au travail des personnels hospitaliers est beaucoup plus affecté que celui de l'ensemble de la population. Ainsi, seulement 64% des agents hospitaliers se disent satisfaits de leur travail, contre 79% pour la moyenne des Français en activité, soit 15 points de moins. Pour le personnel soignant, la part de mécontents culmine même à 40%. Cette étude révèle aussi que les personnels hospitaliers sont plus durement touchés par les maladies d’hiver que le grand public, avec notamment 34% des salariés hospitaliers touchés par les grippes et autres gastro-entérites, contre 20% du grand public.
Large soutien aux mouvements sociaux
Selon Odoxa, cette insatisfaction s'illustre avec le soutien affiché par les personnels hospitaliers aux mobilisations sociales. Ainsi, 87% d'entre eux disent soutenir les mobilisations, comme celle du 22 mars contre la réforme des services publics. Par ailleurs, 65% des médecins et 9 directeurs d'hôpitaux sur 10 estiment que le parcours de soins des patients entre médecin référent, spécialistes et établissements de soins se dégrade. Pour ce qui est des patients, leur insatisfaction a été multipliée par près de trois en trois ans, passant de 9% en mai 2015 à 24% en mars 2018.
Enfin, les personnels hospitaliers se montrent circonspects quant au développement du numérique dans le domaine de la santé. Un peu plus de la moitié d'entre eux (55%) estime que le numérique risque de leur faire perdre du temps. A l'inverse, une majorité de Français (80%), de directeurs d'hôpitaux (70%) et de médecins (71%) pensent au contraire que le numérique peut être un facteur de gain de temps.
*Enquête réalisée auprès d’un échantillon de 1 018 personnes représentatif de la population française, âgée de 18 ans, interrogées par Internet les 22 et 23 mars 2018. Enquête réalisée également auprès d’un échantillon de 820 adhérents de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers et des professionnels de la santé et du social (569 personnels hospitaliers soignants et 251 non-soignants) interrogés par Internet du 8 au 21 mars 2018.
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