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Hépatite C : des malades contraints d'acheter des génériques à leurs frais

Des malades atteints d'hépatite C chronique sont confrontés à la restriction du gouvernement de ne traiter que les malades à un stade avancé avec des médicaments efficaces. Ces médicaments étant très chers, beaucoup de patients achètent à leurs frais des médicaments génériques sur des marchés parallèles, avec d'éventuels risques de contrefaçon. Des associations de patients et de médecins réclament un accès au traitement et au remboursement égalitaire.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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L'arrivée de traitements très efficaces, comme le Solvadi®, permettent de guérir 90% à 95% des cas d'hépatite C, souligne Yann Mazens, directeur de SOS hépatites Fédération. Mais "le coût des traitements varie en France de 46.000 euros (pour douze semaines) à 130.000 euros en fonction des combinaisons de médicaments et du profil des malades", relève-t-il. "Le coût d'un traitement de douze semaines contre l'hépatite C est accessible pour un premier prix de 550 euros contre 46.000 euros (hors éventuelle remise, ndlr)", poursuit-il.  

Face au "rationnement" de l'accès aux soins "choisi" par le gouvernement qui n'autorise à traiter avec ces médicaments efficaces qu'à partir d'un certain délabrement (fibrose) du foie, des malades en France, qui en ont les moyens, recourent à des achats de génériques sur des marchés parallèles, avec des risques sur la qualité des produits fournis. 

L'absence de traitement chez ceux dont la fibrose n'est pas assez avancée peut occasionner fatigue, douleurs et dégradation de la qualité de vie. Et "plus on traite tard, plus il y a de risque de cancer du foie dans les dix années", selon le Dr Olivier Maguet de Médecins du Monde (MDM). 

Véronique, "enceinte de quatre mois, traitée pour la première fois en 2010" sans succès, ne s'est rien vu proposer depuis et craint de transmettre le virus à son futur enfant.  

Les associations dont Aides, MDM, SOS hépatites Fédération, la Fédération des addictions, la Comede (santé des exilés) ont réitéré mercredi leur demande au gouvernement "d'agir" et d'utiliser tous les outils légaux, pour importer ou faire produire des traitements génériques afin de traiter tous les malades, tout en préservant l'équilibre des comptes de l'Assurance maladie.

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