Les autorités sanitaires du Var ont mené une enquête à la mi-novembre pour évaluer le nombre de personnes ayant pu être touchées ou exposées au virus Zika. Pour la première fois en France, trois personnes ont été infectées par ce virus transmis par le moustique-tigre l'été dernier. La menace ne s'arrête pas avec l'hiver.
Cela ressemble à une enquête de voisinage, menée non pas par des policiers, mais par des médecins de Santé publique France. En déplacement dans un quartier de Hyères (Var), ils veulent savoir d'où sont partis les trois cas de virus Zika survenus l'été dernier. Transmis à la femme enceinte, Zika peut provoquer des malformations graves chez le fœtus. Puisque la moitié des porteurs du virus n'ont pas de symptômes visibles, il faut contrôler chacun des habitants du quartier. Un prélèvement et quelques questions pour comprendre la propagation du virus. Ce n'est pas le moustique-tigre qui a voyagé, mais l'homme. Quelqu'un à Hyères est allé dans un pays tropical et s'est fait inoculer le virus Zika. De retour en France, un moustique-tigre français l'a piqué, puis a transmis Zika à d'autres personnes en les piquant à leur tour.
Éliminer les eaux stagnantes
Pour éviter le virus, il faut limiter le nombre de moustiques. Malgré l'arrivée de l'hiver, la menace plane toujours, car les œufs peuvent survivre dans les jardins entre deux et cinq ans. En attendant, ils hibernent n'importe où. Il faut donc éliminer les eaux stagnantes, notamment dans les résidences secondaires vides. Mais à part envoyer des courriers, la ville de Hyères est assez impuissante. Seule riposte, 180 pièges à moustiques, dont l'efficacité n'est pas scientifiquement prouvée. Toute la moitié sud de la France est colonisée par ce moustique, essentiellement urbain. Les épandages d'insecticides dans la nature sont donc sans effet sur lui.
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