Le virus Zika pourrait aussi attaquer le cerveau des adultes
Des recherches menées sur des souris révèlent à présent l'effet dévastateur du virus non plus sur le foetus, mais sur un certain type de cellules du cerveau adulte, impliquées dans l'apprentissage et la mémoire.
L'effet de Zika sur le foetus est déjà bien documenté, en particulier le risque de développer une microcéphalie, une malformation rare du cerveau. Des recherches menées sur des souris révèlent à présent l'effet dévastateur du virus sur un certain type de cellules du cerveau adulte, impliquées dans l'apprentissage et la mémoire.
"Il est avéré que Zika peut pénétrer le cerveau adulte et faire des ravages", affirme Sujan Shresta, l'une des co-auteures de l'étude, publiée jeudi 18 août dans la revue Cell Stem Cell (en anglais) aux Etats-Unis. "Les effets sur le cerveau adulte sont sans doute plus subtils mais maintenant nous savons à quoi nous attendre", précise cette professeure à La Jolla Institute of Allergy and Immunology.
Deux parties du cerveau touchées
Les chercheurs se sont concentrés sur des cellules qui sont destinées à devenir des neurones, l'équivalent de cellules souches pour le cerveau. Celles-ci se sont révélées particulièrement sensibles au virus mais seulement dans deux parties du cerveau, dont l'hippocampe. Reste que les modèles établis sur des souris ne sont pas forcément transposables à l'homme et que les effets à long terme sont difficiles à prédire, selon les chercheurs.
Pour autant, d'après le docteur Shresta, la sensibilité de ce type de cellules au virus pourrait expliquer l'apparition du syndrome de Guillain-Barré (SGB), chez certains malades infectés par le Zika, une fois que le virus a disparu. Le SGB frappe le système nerveux périphérique et se manifeste par un affaiblissement général voire une paralysie progressive.
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