Cet article date de plus de huit ans.

Virus Zika : des scientifiques démontrent pour la première fois un lien avec la microcéphalie du fœtus

Zika attaque et détruit des cellules cérébrales humaines en développement, selon une étude publiée vendredi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Une petite fille frappée de microcéphalie, au Brésil, en février 2016. (DIEGO HERCULANO / BRAZIL PHOTO PRESS / AFP)

Le virus Zika attaque et détruit des cellules cérébrales humaines en développement, ont démontré des chercheurs américains en laboratoire. Il s'agit de la première preuve scientifique d'un lien entre ce virus et la microcéphalie du fœtus, selon une recherche publiée vendredi 4 mars, dans la revue Cell Stem Cell (en anglais).

Jusqu'alors, cette relation n'avait pas été prouvée scientifiquement, mais le virus était fortement soupçonné d'être à l'origine des nombreux cas de microcéphalies, une taille anormalement petite du crâne et du cerveau des nouveau-nés, observés en particulier au Brésil où sévit l'épidémie.

Lié aussi au syndrome de Guillain-Barré

L'étude montre que le virus véhiculé par un moustique infecte certaines cellules souches du fœtus, qui deviennent par la suite le cortex cérébral, la substance périphérique des hémisphères cérébraux qui conditionne les capacités intellectuelles.

Les chercheurs ont découvert en laboratoire que ce type de cellules s'infectait en trois jours, qu'elles se transformaient alors en "usines à virus" et qu'elles mouraient beaucoup plus rapidement. Des conclusions qui suggèrent que Zika pourrait être responsable des dommages provoquant la microcéphalie chez les fœtus infectés. 

Vendredi, l'OMS a de son côté estimé qu'une étude récemment parue dans la revue médicale britannique The Lancet était la "preuve" la plus évidente qu'il existe également un lien de causalité entre le virus Zika et le syndrome de Guillain-Barré, un trouble neurologique grave.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.