Zika : et si les cas de microcéphalie n'étaient pas dus aux moustiques mais à un insecticide ?
C'est ce qu'affirme un rapport publié par des scientifiques argentins.
Le moustique ou l'insecticide ? Un rapport argentin pointe du doigt le rôle de l'utilisation d'un produit chimique utilisé pour lutter contre les moustiques dans les malformations crâniennes des nouveaux nés, jusque-là imputées au virus Zika. L'étude a été repérée par Paris Match vendredi 12 février.
Ce rapport, menée par l'équipe du Dr Avila Vazquez, un pédiatre spécialisé en néonatalogie, s'intéresse aux effets du pyriproxyfene, un insecticide répandu dans l'eau qui empêche la reproduction des moustique. Fabriqué par l'entreprise Sumitomo Chemical (un "partenaire stratégique" de Monsanto, selon le magazine), il est utilisé depuis un an et demi au Brésil et se retrouve dans l'eau potable.
Zika n'avait pas provoqué de microcéphalie dans les précédentes épidémies
"Les milliers de cas de malformations congénitales, chez des enfants de mères habitant dans des zones où le gouvernement brésilien a ajouté du pyriproxifène à l'eau potable, ne relèvent pas d'une coïncidence", affirment les chercheurs.
Ils notent par ailleurs que les précédentes épidémies de Zika, maladie relativement bénigne, n'avaient pas causé jusque-là de malformations congénitales chez les nouveau-nés. Et ce, y compris dans des zones où 75 % de la population étaient infectée. Selon les dernières données communiquées par le ministère brésilien de la Santé, le pays a enregistré 462 cas de microcéphalie confirmée, entre les mois d'octobre et de février.
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