Les 8 infos à connaître sur le coronavirus
- Trois cas en France
Deux personnes touchées par le nouveau coronavirus ont été hospitalisées en isolement à l’hôpital Bichat à Paris et une troisième à Bordeaux le 24 janvier. Toutes trois étaient récemment arrivées de Chine et avaient séjourné à Wuhan, la métropole où l'infection est apparue en décembre 2019. Il s’agit des trois premiers cas européens.
Le premier patient, un Bordelais originaire de Chine âgé de 48 ans, était rentré le 22 janvier en France. Il a été hospitalisé jeudi à Bordeaux, après s'être présenté à SOS-Médecins avec toux et fièvre. Les patients hospitalisés à Paris sont un couple originaire de Wuhan et qui était arrivé le 18 janvier en France pour un voyage.
- Six autres cas suspects en France
Une enquête épidémiologique a été lancée autour de ces cas pour identifier les personnes ayant été en contact étroit avec les malades pour assurer une surveillance sanitaire et éviter une propagation. Six autres cas suspects ont été observés en France, mais il ne s'agit pas de personnes ayant été en contact avec les trois déjà diagnostiquées.
- 80 décès et près de 3.000 personnes contaminées en Chine
A la date du 27 janvier 2020, le bilan officiel fait état de 2.744 personnes contaminées et 80 décès en Chine. 56 millions de personnes sont coupées du monde dans la région de Wuhan placée en quarantaine pour prévenir une nouvelle propagation de la maladie. A ce jour, six cas dans la région autonome de Hong Kong et cinq cas dans la région autonome de Macao ont été comptés.
Hors de Chine, outre les trois cas observés en France, cinq cas en Thaïlande, cinq cas aux États-Unis, quatre cas en Australie, quatre cas en Malaisie, quatre cas à Singapour, trois cas au Japon, trois cas à Taïwan, trois cas en Corée du Sud, deux cas au Vietnam, un cas au Népal et un cas présumé au Canada ont été enregistrés.
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- Contacter le 15 en cas de symptômes après un séjour en Chine
Les symptômes du nouveau coronavirus 2019-nCoV sont ceux d’une pneumonie : fièvre, toux et difficultés respiratoires. Pour la plupart des patients, ces symptômes sont bénins et soignables.
Le ministère de la Santé français a rappelé aux "personnes qui auraient séjourné en Chine récemment" ou qui auraient eu un contact étroit avec quelqu’un rentrant de ce pays les précautions à prendre en cas de symptômes : contacter le Samu (15) pour bénéficier d'une évaluation par un médecin régulateur mais ne pas se rendre chez son médecin traitant ou aux urgences, pour éviter toute potentielle contamination.
La concomitance avec l'épidémie hivernale de grippe peut faire craindre un afflux de personnes inquiètes aux services d'urgences, déjà surchargés et en plein conflit social.
- Faut-il porter un masque chirurgical ?
Le port du masque chirurgical est "recommandé pour les personnes malades symptomatiques pour éviter de diffuser la maladie par voie aérienne" rappelle le ministre de la Santé français sur son site internet. En revanche, "le port de ce type de masque par la population non malade afin d’éviter d’attraper la maladie n’est pas recommandé et son efficacité n’est pas démontrée".
Pourtant des témoignages signalaient déjà un afflux de demandes de masques de protection dans des pharmacies. Les professionnels de santé en contact étroit avec les malades pour les soins disposent quant à eux d’équipements de protection spécifiques.
- Un rapatriement prochain des Français en Chine ?
Le gouvernement français a annoncé le 26 janvier le rapatriement prochain des Français qui le souhaitent de la zone d’épidémie du coronavirus en Chine.
Ce rapatriement se ferait "en milieu de semaine" et serait effectué sous la supervision d'une "équipe médicale dédiée". Les personnes rapatriées devraient en outre demeurer en quarantaine dans un lieu d'accueil pendant 14 jours", période d'incubation estimée, a précisé la ministre de la Santé Agnès Buzyn
- Un virus "pas aussi puissant" que le Sras ?
Le nouveau coronavirus ne serait "pas aussi puissant" que le virus du Sras, de la même grande famille de virus, à l'origine d'une épidémie meurtrière en 2002-2003. Mais il serait plus contagieux, pouvant se transmettre avant l'apparition de symptômes, ont indiqué dimanche de hauts responsables sanitaires chinois. Le Sras avait provoqué 774 morts dans le monde (dont 349 en Chine continentale et 299 à Hong Kong).
Le nouveau virus a une période d'incubation pouvant aller jusqu'à deux semaines. La question d'une contagion pendant la période d'incubation, c'est-à-dire avant l'apparition des symptômes, reste pour le moment en suspens.
- Une transmission interhumaine établie
Le risque de transmission interhumaine a initialement été considéré comme nul ou faible mais il est désormais "établi en raison de la survenue de pneumonies dues à ce virus chez des personnels soignants chinois s'étant occupés des premiers patients malades et de l’extension de l’épidémie en Chine" affirme l’Institut Pasteur sur son site internet.
Un test diagnostique spécifique en cours de développement par Le Centre national de référence des virus des infections respiratoires de l’Institut Pasteur pour détecter ce nouveau virus sur des prélèvements d'origine respiratoire est en cours de validation, annonce l’Institut.
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