Les consultations à distance se développent pour palier l'absence de spécialistes. À Belle-Ile-en-Mer, l'hôpital Le Palais doit faire sans radiologue.
Le jour se lève sur Quiberon (Morbihan) quand part le premier bateau pour Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Christophe Kervazo fait l'aller-retour deux fois par semaine pour aller faire les radios et les échographies à l'hôpital de Belle-île-en-Mer. Pourtant, il n'est pas radiologue mais manipulateur radio. Sur l'île, on trouve des médecins généralistes, un hôpital avec des vacations de spécialistes mais pas de radiologue. Le radiologue libéral a pris sa retraite dans le Var, mais juste à moitié car il a aménagé le sous-sol de sa maison en cabinet de radiologie. Le docteur Benoit peut continuer à travailler à distance grâce à ce système de téléradiologie et télé-échographie, avec l'assistance Christophe Kervazo. "Je fais exactement les mêmes mouvements latéraux, obliques ou je fais pivoter la sangle", explique le docteur Benoit.
Gain de temps et d'argent
Il est un des pionniers dans le développement de la télé-imagerie. "Il était intéressant pour nous de centraliser et de là est venu l'idée de développer la télé-échographie". Christophe Kervazo positionne le bras robotisé, la sonde est manipulée par le radiologue. Du côté des patients, on trouve que "c'est la même chose" sauf que le retraité et sa femme n'ont pas eu besoin d'aller sur le continent pour la consultation. Du temps et de l'argent économisés pour les patients, qui paient le tarif habituel au cabinet du docteur Benoit, qui, lui, a investi dans le matériel. Le radiologue envoie ses compte-rendus sur un service sécurisé et, peu de temps après, le médecin généraliste de l'hôpital peut consulter les résultats de son patient. Depuis son ouverture il y a un peu plus de deux ans, le service a évité bien des allers retours en bateau : il a accueilli 1 200 patients en 2016 et 2017.
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