Nouveau rappel de médicaments contre l'hypertension
Seulement quelques mois après le valsartan, un autre médicament contre l'hypertension est touché par des rappels de lots : l’irbésartan, du laboratoire Arrow Génériques. En cause, la présence de NDEA, une substance classée comme cancérogène probable par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), a indiqué l'Agence du médicament (ANSM) le 11 janvier.
Investigations sur les sartans (#valsartan, #irbesartan):
— ANSM (@ansm) 11 janvier 2019
????Rappel de certains lots irbésartan du Laboratoire Arrow
????Conduite à tenir actualisée pour les patients
????Ne pas arrêter le traitement sans avis médical
Numéro vert: 0 800 97 14 03
➕d'info: https://t.co/sbzsKATDhS pic.twitter.com/IvX5arS7zX
D’autres sartans susceptibles de faire eux aussi l’objet de rappels
Le valsartan et l’irbésartan font tous deux partie de la famille des sartans, prescrits après un infarctus cardiaque récent, en cas d’insuffisance cardiaque ou d’insuffisance rénale. Dans son communiqué, l’ANSM précise que d’autres sartans sont susceptibles de faire eux aussi l’objet de rappels de lots.
L’ANSM avait annoncé l’été dernier le rappel de près la moitié des médicaments à base de valsartan en raison de la présence de NDEA et de NDMA (classée comme cancérogène probable elle aussi). 1,4 million de patients étaient concernés. Ces rappels avaient entraîné des "tensions d'approvisionnement" et des "ruptures de stocks".
En ce qui concerne l'irbésartan, Arrow Génériques a procédé à des contrôles sur certains lots, qui ont révélé la présence de NDEA à des taux supérieurs aux limites acceptables. D’autres contrôles sont en cours sur les médicaments à base de sartans déjà présents sur le marché. L'ANSM affirme néanmoins que "la présence potentielle de NDMA et de NDEA n'induit pas de risque aigu pour la santé des patients".
Ne jamais arrêter son traitement
L’Agence rappelle qu’il ne faut arrêter son traitement en aucun cas. Si l'on prend un médicament concerné par le rappel, il est impératif de s'adresser à son médecin ou à son pharmacien, qui le remplacera par un traitement non concerné par les rappels. "Le risque d'un arrêt brutal de traitement est important (poussées hypertensives, décompensations cardiaques, accidents neurologiques)", ajoute l'ANSM.
Les patients prenant de l’irbésartan peuvent en outre vérifier auprès de leur pharmacien si leur boîte est concernée. A défaut de consultation, le pharmacien peut délivrer un autre médicament après s'être entretenu avec le médecin. Toutes les informations relatives aux médicaments à base de sartans sont disponibles sont sur le site de l’ANSM. De nombreuses alternatives thérapeutiques sont par ailleurs disponibles, note l’Agence, qui rappelle que certains laboratoires ont intensifié leur production de médicaments à base de sartan ou d'alternatives.
L’ANSM a mis en place en juillet dernier un numéro vert d'information (0800 97 14 03).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.