Nucléaire : les Français mal préparés à une catastrophe
Une association, l’ANCCLI, veut sensibiliser les Français qui habitent près des centrales nucléaires. Elle assure que “nous sommes insuffisamment préparés” au risque nucléaire.
“Inadaptés et insuffisants”, des mots inquiétants surtout quand ils décrivent nos moyens de protection en cas d’accident nucléaire. Ce cri d’alarme est lancé mardi 4 mai par l’ensemble des Commissions locales d’information (CLI). Ces instances de vigilance sont présentes sur chaque site nucléaire français : centrales, centres de recherche, site de retraitement des déchets radioactifs. La France est un des pays les plus nucléarisés du monde.
“Jamais un exercice grandeur nature”
Premier sujet d’inquiétude : le raté de la distribution d’iode. Ces gélules sont un bouclier pour la thyroïde en cas d’émanation radioactive. C’est la seule solution pour éviter un grand nombre de cancers potentiels, notamment chez les enfants. Un geste simple et indispensable. La dernière campagne en 2019 devait distribuer de l’iode à 2,2 millions de personnes. Mais seulement un quart est venu chercher les gélules en pharmacie alors qu'elle a coûté plus de cinq millions d'euros. Seconde inquiétude : le manque de pédagogie sur les accidents nucléaires. “Jamais il n’y a (eu) un exercice grandeur nature”, dénonce le président de l’Association nationale des comités et commissions locales d'information (ANCCLI), Jean-Claude Delalonde, qui appelle à tirer les leçons de la crise du Covid-19 et à les appliquer au risque nucléaire.
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