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Quatre des cinq cas de tuberculose chez des CRS de Limoges démentis

Selon France Bleu Limousin, cinq policiers de la compagnie de CRS 20 de Limoges auraient contracté la tuberculose. Les policiers réclameraient "des mesures pour endiguer l'épidémie", telles qu'un dépistage régulier et un arrêt de travail des personnes touchées. Dans la journée du 19 juin, la direction des CRS a démenti quatre de ces cas auprès de l'Agence France Presse.
Article rédigé par La rédaction d'Allodocteurs.fr
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Selon un fonctionnaire limougeaud interrogé par nos confrères de France Bleu Limousin, sa hiérarchie n'aurait pris jusqu’à présent aucune mesure pour endiguer l'épidémie. Il souligne que les CRS vivent et se déplacent ensemble plus de 200 jours par an, comme en ce moment pour une mission à Calais.

"Les fonctionnaires concernés demandent un dépistage systématique de tous les membres de la [compagnies républicaine de sécurité (CRS)] et un arrêt de travail immédiat pour ceux qui s'avèreraient positifs, y compris pour éviter un contact avec la population", écrivent les journalistes sur le site de la radio.

Il précise que l'administration de la police juge pour l'heure "qu'il s'agit d'un simple problème de santé personnel des fonctionnaires de police".

Un démenti formel de la direction des CRS

La direction des CRS pour la zone Sud-Ouest a ultérieurement démenti ces informations aux journalistes de l'AFP, précisant qu'un seul fonctionnaire, "agent administratif qui n'a donc jamais été amené à intervenir sur des théâtres extérieurs à Limoges", avait contracté cette maladie "en dehors de son environnement professionnel". "Il s'est signalé le 13 mai, dès les premiers symptômes pulmonaires, auprès des services médicaux et a immédiatement été pris en charge par le Centre de lutte anti-tuberculose (CLAT) Limousin."

L'information aurait été confirmée à l'AFP par l'Agence régionale de santé (ARS) du Limousin, qui rappelle que la tuberculose est une maladie qui doit obligatoirement faire l'objet d'un signalement auprès des services de l'Etat.

Selon la direction des CRS, "les 25 policiers qui ont eu un contact physique avec le malade avant son dépistage ont fait l'objet d'examens poussés, et aucun n'est malade".

"Je crois que tout le monde s'est un peu emballé alors qu'il n'y avait pas de raison", a réagi Eric Midelberger, délégué général des CRS pour le syndicat de police Alliance, confirmant les informations de sa hiérarchie. Il a souligné qu'"à ce jour, Alliance demande simplement qu'un dépistage de tous les collègues de Limoges soit effectué afin qu'ils soient rassurés".

La promiscuité augmente les risques de contagion

La tuberculose est une maladie très contagieuse qui se propage par les voies aériennes : l'éternuement, la toux, un crachat, projettent les bacilles tuberculeux dans l'air ambiant. On estime qu'une personne infectée et non traitée peut ainsi contaminer 10 à 15 autres personnes en l'espace d'une année.

Le germe tuberculeux est une bactérie : le bacille de Koch (Mycobacterium tuberculosis). Dans plus de deux tiers des cas, l’infection touche les alvéoles pulmonaires, sites des échanges respiratoires[1]. Le bacille va se multiplier à l'intérieur des cellules de défense des alvéoles (les macrophages alvéolaires), puis progressivement attaquer l’ensemble du tissu pulmonaire. La personne a des difficultés respiratoires, une toux persistante, un épuisement chronique, une perte de poids et d'appétit ou encore des sécrétions contenant du sang.

Certaines personnes peuvent être infectées par la bactérie sans développer la maladie. Cette forme latente n'est pas contagieuse.

Des traitements efficaces et gratuits

Le traitement antibiotique existant est très efficace, il permet de guérir l'immense majorité des patients en six mois. Mais dans certains cas, la guérison est plus compliquée. Des formes résistantes de la maladie peuvent en effet se développer.

Depuis le début de la décennie, on observe une multiplication en France de patients atteints de tuberculose multirésistante. Venus pour la plupart d'Europe de l'Est et notamment de Géorgie, ces malades savent qu'ils pourront bénéficier en France d'un suivi très rigoureux. Il existe des centres de lutte anti-tuberculose dans tous les départements où l'on peut se faire dépister et obtenir un traitement gratuit.


[1] Le bacille peut également se multiplier dans les viscères, les reins, les méninges…

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