Un premier cas d'un virus d'une pneumonie d'origine inconnue identifié en Thaïlande
Une pneumonie est apparue en décembre dans la ville de Wuhan, en Chine. La souche, jusqu'ici inconnue, est un coronavirus. Elle a été contractée par au moins 59 patients et a fait un mort.
Un premier cas de la pneumonie chinoise, appartenant visiblement à la même famille que le Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère), a été identifié en Thaïlande, a annoncé lundi 13 janvier l'Organisation mondiale de la santé. L'OMS a précisé qu'il s'agissait d'un voyageur venu de Chine. "Compte tenu de l'évolution de la situation, le directeur général de l'OMS, le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, va consulter les membres du Comité d'urgence et pourrait convoquer une réunion de ce comité dans un bref délai", a indiqué l'OMS dans un communiqué (en anglais).
Cette pneumonie est apparue fin décembre à Wuhan, dans le centre de la Chine. La souche jusqu'ici inconnue est un coronavirus, une famille comptant un grand nombre de virus. Depuis la découverte de cette épidémie, au moins 59 cas ont été signalés en Chine et un homme de 61 ans en est mort. Les patients sont principalement des exploitants d'entreprises sur un marché aux poissons à Wuhan, qui a été fermé le 1er janvier en raison de l'épidémie, selon la Commission municipale de l'hygiène et de la santé de Wuhan.
Précautions prises à Hong Kong
Les autorités à Hong Kong, région semi-autonome qui avait été durement touchée par le Sras en 2002-2003, a depuis pris des précautions, notamment en intensifiant la désinfection des trains et des avions et le contrôle des passagers. Le département Santé de Hong Kong a déclaré samedi que le séquençage génétique du virus trouvé chez l'un des patients de Wuhan indiquait qu'il était similaire à 80% au Sras trouvé chez les chauves-souris. Ils ont cependant précisé qu'il était trop tôt pour conclure qu'il s'agit d'une souche du Sras.
Ce virus présente "une morphologie de type coronavirus", caractérisée par une forme de couronne visible au microscope électronique. On ne connaît toutefois ni son origine, ni sa durée d’incubation, ni le mode de transmission, précise Le Monde, citant la chaîne publique chinoise CCTV.
L'épidémie survient pendant la période annuelle de voyage la plus dense du pays, les vacances du Nouvel An lunaire, où des dizaines de millions de personnes prennent le bus, le train et l'avion. L'ambassade américaine à Pékin a averti que les Américains qui voyagent dans le pays devraient éviter les animaux et les contacts avec des personnes malades. Aucune preuve claire de transmission entre humains n'a été établie, précise toutefois la Commission de la santé de Wuhan.
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