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Médecins opposés à la loi Santé : le temps de la "guérilla" tarifaire

A l’appel du syndicat MG France, les médecins protestent à nouveau contre la généralisation du tiers payant. Ils réclament aussi une revalorisation de la consultation, appliquée déjà par certains.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Des médecins généralistes appliquent une surfacturation, même si elle est rejetée par la Sécu © MaxPPP)

Le syndicat MG France, la principale organisation de généralistes, appelle à nouveau les médecins à fermer leur cabinet ce jeudi, contre le projet de loi santé. Ils protestent notamment contre la généralisation du tiers payant et réclament une revalorisation de la consultation. Quelques médecins sont déjà passés à l’acte, mais sans impliquer le patient.

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Pascal Dureau est  généraliste à Vénissieux dans le Rhône. Afin de marquer sa demande de revalorisation de la consultation, il a un geste symbolique. Une fois par jour, il facture sa consultation  25 euros au lieu de 23. Mais il ne fait pas payer le supplément au patient. 

"C’est une démarche symbolique, qui est personnelle pour dénoncer la stigmatisation  qui est faite, de la médecine générale." 

Transgresser le tarif de la sécurité sociale, sans pénaliser le patient, c'est ce aussi ce que fait Agnès Moretti à Chinon en Indre-et-Loire. Comme cinq autres généralistes, elle fait parfois payer 56 euros au lieu de 33. C'est à l’occasion des visites chez des patients atteints de maladies graves.

"Quand on se déplace chez un patient, ça nous prend 45 mn ou une heure. Il ya des gens qui sont très malades, en soins palliatifs, avec des insuffisances cardiaques, respiratoires ou de grosses pathologies cancéreuses. On considère que 33 euros la visite, c’est quelque chose qui devrait être largement revalorisé et donc cette facturation de 56 euros qui existe pour d’autres pathologies, nous voulons l’étendre à toutes ces visites qui nous prennent beaucoup de temps."

La surfacturation symbolique pratiquée par certains médecins : un reportage de Sarah Lemoine

Ces surfacturations sont systématiquement rejetées par l'Assurance maladie. Selon cette dernière, cette forme de "guérilla" tarifaire concernerait moins de 1% des 48.000 généralistes de secteur 1.

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