Mort de Naomi Musenga : le parquet ouvre une enquête
Le parquet de Strasbourg (Bas-Rhin) a ouvert une enquête autour de la mort de Naomi Musenga, 22 ans, rejetée alors qu'elle appelait le Samu pour qu'il lui vienne en aide.
La mort de Naomi Musenga est désormais une affaire judiciaire. Le parquet de Strasbourg (Bas-Rhin) vient d'ouvrir une enquête, l'opératrice du Samu qui avait pris son appel a été suspendue. Tout s'est accéléré depuis la révélation de l'entretien téléphonique, un appel d'urgence passé par la jeune femme à bout de forces en décembre dernier.
En voici un extrait :
- "Oui, allô !
- Allô... Aidez-moi, madame...
- Oui, qu'est-ce qu'il se passe?
- Aidez-moi...
- Bon, si vous ne me dites pas ce qu’il se passe, je raccroche…
- Madame, j’ai très mal...
- Oui ben, vous appelez un médecin, hein, d'accord ? Voilà, vous appelez SOS médecins.
- Je peux pas.
- Vous pouvez pas ? Ah non, vous pouvez appeler les pompiers, mais vous ne pouvez pas...
- Je vais mourir.
- Oui, vous allez mourir, certainement, un jour, comme tout le monde."
Naomi Musenga ne sera secourue que cinq heures après cet échange, trop tard. La jeune femme de 22 ans décède peu après son arrivée à l'hôpital.
Agnès Buzyn s'indigne
La ministre de la Santé a réagi et a mis en cause directement le travail de l'opératrice. Dans cette affaire, l'agent est-elle la seule responsable ? Pour l'avocat de la famille, c'est loin d'être le cas. Au-delà du cas de Strasbourg, les urgentistes montent au créneau et demandent une réforme. Face à la polémique, Agnès Buzyn a prévu de rencontrer les médecins urgentistes, la semaine prochaine.
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