Obésité : entre 4 et 5 fois plus de risque chez les petits dormeurs
Le constat est sans appel : si vous dormez moins de 6 heures par nuit, si vous êtes donc ce que l'on appelle un petit dormeur, le risque que vous deveniez obèse augmente de 34 % si vous êtes une femme et de 50 % si vous êtes un homme. Une autre observation confirme ce rapport très net entre sommeil et obésité : 80 % des personnes qui sont traitées pour une apnée du sommeil, qui est un trouble majeur du sommeil, sont obèses ou en surpoids. Le problème c'est que les spécialistes ne sont pas capables de dire si c'est le manque de sommeil qui provoque l'obésité ou l'inverse.
"On ne sait pas dans quel sens les relations se font. L'obésité est sûrement responsable de troubles du sommeil. Mais les troubles du sommeil sont responsables d'une augmentation du risque d'obésité " explique le professeur Serge Hercberg, nutritionniste.
Quand nous dormons, notre corps sécrète de nombreuses hormones qui, par exemple, régulent les graisses ou participent à l'équilibre du poids. Si notre sommeil est trop court ces hormones sont insuffisantes. L'étude montre aussi que les hommes qui sont insomniaques suivent moins les recommandations du Programme national nutrition santé que ceux qui ont un bon sommeil. Ils ne mangent pas assez de fruits et de légumes et trop de viandes rouges.
"Les courts dormeurs, les insomniaques, sont à risque d'obésité très augmenté, entre 4 et 5 fois plus de risques. Et l'impact est dans les deux sens car l'alimentation joue sur le sommeil " explique le professeur Damien Léger qui préside l'Institut national du Sommeil et de la Vigilance.
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